Le front en sueur, Madeleine tient difficilement debout devant l’entrée de sa résidence. « J’ai encore des poussées de fièvre, je suis très fatiguée, je dors beaucoup », s’excuse-t-elle. À 76 ans, cette ancienne infirmière en psychiatrie est quasi sûre d’avoir contracté le chikungunya. « Cela a commencé par une forte température, quatre jours de maux de tête violents et des douleurs articulaires. Regardez, ces petites éruptions cutanées, détaille-t-elle. J’attends la confirmation des analyses mais, au vu des symptômes, mon médecin pense que c’est ça ! ».

Bienvenue à « chikungunya land », sur le chemin des Combes au nord d’Antibes (Alpes-Maritimes), commune épicentre de l’infection. La longue avenue d’immeubles et de villas, au cœur d’espaces verts et de grands arbres, est l’un des secteurs particulièrement touchés avec, notamment, le quartier Saint-Claude.