Selon Elon Musk, l’humanité n’a plus que 30 ans pour s’implanter durablement sur Mars. Au-delà du rêve, une stratégie concrète et une course contre la montre sont déjà lancées.

Elon Musk en combinaison spatiale SpaceX avec en arrière-plan un paysage martien désertique.Elon Musk annonce son objectif de coloniser Mars, illustré par une projection SpaceX et un paysage de la planète rouge – DailyGeekShow.com

Pour Musk, coloniser Mars en 30 ans est vital face aux menaces qui pèsent sur notre espèce

L’urgence exprimée par Elon Musk ne relève pas de la science-fiction. Pour le fondateur de SpaceX, la colonisation martienne représente une nécessité absolue.

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Pandémies mondiales, guerres nucléaires, catastrophes climatiques : les menaces globales sont nombreuses et bien réelles. Ainsi, si l’humanité veut survivre à long terme, elle doit impérativement se répandre au-delà de la Terre.

Son calendrier repose sur un principe simple : à chaque fenêtre de tir favorable, tous les 26 mois, il faut doubler le volume de matériel envoyé vers Mars. Grâce à cette progression exponentielle, SpaceX estime qu’une base permanente pourrait voir le jour rapidement, croître efficacement et soutenir une présence humaine stable.

Starship, une fusée pensée pour construire une civilisation martienne

Au centre de cette stratégie, SpaceX place le Starship, une fusée de nouvelle génération. Entièrement réutilisable, ce véhicule surpasse tous les lanceurs existants par sa capacité et sa durabilité. Sa version 3 promet de transporter plus de 100 tonnes de fret en orbite, soit deux fois et demie la capacité du Falcon Heavy.

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Ce monstre technologique utilise des moteurs Raptor de troisième génération, alimentés par un mélange d’oxygène et de méthane liquides. Ce choix s’explique par le fait que ces deux carburants peuvent être produits directement sur Mars, à partir de l’atmosphère martienne et du CO2.

Ainsi, les colons auront la possibilité de fabriquer leur propre carburant sur place, rendant les missions aller-retour bien plus viables et économiques.

Le développement d’un bouclier thermique réutilisable reste le défi numéro un

Même si Musk reste optimiste, plusieurs obstacles technologiques majeurs persistent. Le plus grand défi à court terme concerne la mise au point d’un bouclier thermique capable de résister aux conditions extrêmes de la rentrée atmosphérique, tout en restant réutilisable.

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Aujourd’hui, aucun véhicule spatial n’a prouvé qu’il pouvait endurer la chaleur intense d’un retour sur Terre sans devoir être longuement réparé. Par exemple, la NASA consacrait jusqu’à neuf mois de maintenance à ses navettes après chaque mission. Un tel délai de maintenance ne correspond pas au rythme martien envisagé.

Pour répondre à ce défi, les ingénieurs de SpaceX conçoivent un système révolutionnaire. Ce dernier repose sur des matériaux innovants et des concepts thermodynamiques avancés. Grâce à cette avancée, ils espèrent garantir à la fois résistance et réutilisabilité. Cela marquerait un tournant décisif pour l’aviation spatiale.

L’ambition ultime : créer une colonie martienne totalement autosuffisante

L’objectif de Musk dépasse largement la création d’une simple base scientifique. Il rêve d’une véritable colonie autonome, qui serait capable de produire sa propre nourriture, ses outils, ses ordinateurs, et même ses propres fusées.

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Un tel niveau d’autosuffisance s’avère crucial. Si un jour la Terre devenait inhabitable ou isolée, cette colonie devrait fonctionner de manière indépendante.

Dans ce contexte, Mars ne serait plus seulement une destination d’exploration. Elle deviendrait un second berceau de l’humanité. Une civilisation martienne indépendante pourrait ainsi doubler nos chances de survie à long terme.

Selon Musk, les premiers vols d’essai automatisés vers Mars pourraient commencer dès l’année prochaine. Cela marquerait le début officiel de la plus grande aventure spatiale de l’histoire humaine.

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