Ce n’est pas tant le contenu de l’article paru le 10 septembre dans Var-matin qui a poussé l’Amians* à réagir, mais plutôt le titre s’y rapportant en Une du journal : « Des anciens de la Navale bloquent le projet d’espace muséal ». Car ces anciens des Chantiers n’en font pas la même analyse.

Durant cette entrevue, le président Lucien Conac a principalement voulu démontrer, documents à l’appui (notamment des échanges écrits avec l’actuelle municipalité, avant et après Nathalie Bicais), que son association n’a qu’une volonté: en plus de « la défense de la mémoire des chantiers » qui l’anime depuis 36 ans, celle de « voir enfin aboutir un espace muséal authentique et permanent ».

Et le 2ᵉ étage de l’emblématique Porte des Chantiers, où se trouve son siège social, conviendrait bel et bien pour y exposer, entre autres, « les authentiques maquettes de navires construits aux chantiers qui restent toujours dans des placards ». « Si certains trouvent l’endroit trop petit, nous, nous le trouvons surtout possible, et nous préférons avoir moins que rien du tout », a déclaré le président Conac, qui ne désespère pas de trouver, un jour, un plus grand écrin. « À la Cité bleue, pourquoi pas ? »

Mais, pour l’heure, l’Amians maintient qu’elle ne veut « surtout pas d’une auberge espagnole », réaffirmant par là sa « ferme opposition à une simple salle de réunion où six associations, aujourd’hui, viendraient faire et dire ce qu’elles veulent à leur convenance ». Ce que, par ailleurs, n’a jamais laissé entendre la municipalité, d’hier ou d’aujourd’hui… documents à l’appui.

« Sous la gestion d’un comité de direction »

Et il n’est pas question pour autant, soutient encore l’Amians, d’écarter les autres associations « amies » qui œuvrent dans le même sens. Mais, comme le président pensait en avoir convenu cet été avec l’actuel maire de La Seyne: « Ce projet doit être réalisé comme une institution, avec la participation des associations et des personnalités qualifiées qui veulent bien y travailler. Son fonctionnement sera assuré par une autorité plurielle dont l’appellation retenue est comité de direction », pose-t-il.

L’Amians réfute donc toute intention de blocage de son côté… « Et s’il faut dégager les deux ou trois mètres cubes d’affaires entassées dans un coin pour permettre les travaux, nous le ferons, évidemment », indique-t-il encore, en réaction (apaisée) à ce (petit) point de crispation dénoncé par le maire dans nos colonnes. C’est dit.

Gageons que ces « incompréhensions », et deux ou trois points à préciser sans doute, trouveront une issue favorable. Car, comme l’avait déclaré Lucien Conac lors du dernier forum des associations : « Notre ville ne peut oublier ni ses origines, ni ce glorieux passé. Plus de 36 ans après la fermeture de ses grands chantiers, il est inconcevable qu’aucun lieu de mémoire durable ne les honore. »

*Association de maintien des intérêts aux anciens de la Navale de La Seyne.

**Rappelons que des travaux étaient prévus durant cet été.