Des propos fermement condamnés par l’enseigne. Une enquête a été ouverte à Metz pour violences aggravées et injures racistes à l’encontre d’un employé d’une salle de sport Basic-Fit, mis en cause pour avoir invectivé un client en des termes violents, a-t-on appris mercredi auprès du parquet.

Les faits se sont produits mi-août, dans l’une des quatre salles de sport que compte la chaîne Basic-Fit à Metz, ont confirmé le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard, et l’entreprise, confirmant une information initiale de Mediapart.

Un usager de la salle de sport a déposé plainte le 20 août, relatant « des violences et des injures à caractère racial qui auraient été proférées » par un employé, a précisé Thomas Bernard.

Des propos haineux contre les étrangers

Le plaignant rapporte notamment, outre des insultes, des propos tels que « vous les étrangers, vous n’êtes arrivés que pour foutre la merde ».

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Écouter

Dans un enregistrement audio publié par Mediapart, on entend un homme proférer « t’es une merde, une grosse merde, retourne dans ton pays, c’est mieux ».

Selon le média en ligne, la salle de sport avait dû ce soir-là fermer plus tôt que prévu, en raison de l’absence d’un membre du personnel. Le plaignant serait alors parti prendre une douche avant de quitter les lieux. Mais l’employé l’aurait fait partir avec violence. Sur l’enregistrement publié par Mediapart, on l’entend dire « j’ai dit que le club était fermé, donc on ne prend pas de douche ! ».

Basic Fit présente ses « excuses »

L’enquête, d’abord ouverte en flagrance, a basculé en enquête préliminaire, et est encore en cours. Le commissariat de Metz est saisi.

« C’est avec la plus grande fermeté que nous condamnons l’agression survenue dans l’un de nos clubs à Metz », a déclaré Basic-Fit dans un communiqué, déplorant un « incident grave ».

« Toutes les mesures nécessaires ont été prises, tant vis-à-vis de l’employé » que du client concerné, lequel a « été reçu par la responsable régionale afin de recueillir son témoignage », puis par un autre cadre dirigeant qui lui a présenté les « excuses » de l’entreprise.

Une procédure est « en cours » à l’encontre du salarié mis en cause, a ajouté Basic Fit, sans plus de précision. « Nous agirons toujours contre le racisme comme toute autre forme d’agression morale, verbale ou physique », a conclu l’entreprise.