Par

Rédaction Saint-Malo

Publié le

18 sept. 2025 à 18h10

Après neuf jours de procès, Philippe Le Dréan, ex-moniteur d’Esat à Dol-de-Bretagne, a été condamné à 18 ans de prison ce jeudi 18 septembre 2025 par la Cour criminelle départementale d‘Ille-et-Vilaine.

Il était accusé par treize femmes et un homme, qui avaient travaillé dans cette structure pour personnes en situation de handicap – entre 2012 et 2020. Il a été licencié en octobre 2020, après la révélation des faits.

Il avait d’abord nié les faits

Cet homme de 63 ans avait dans un premier temps été dénoncé par deux femmes. L’une d’elles avait décrit un « viol » et la seconde une « agression sexuelle« .

Il avait d’abord nié les faits, mais l’expertise génétique réalisée sur les draps de l’une des deux plaignantes avait révélé la présence de sperme lui appartenant. Le moniteur avait ensuite reconnu une relation consentie, contraire malgré tout au règlement de l’ESAT.

Peur et sentiment de trahison

Les victimes ont témoigné devant la cour criminelle départementale de leur « peur » et de leur sentiment de « trahison » face aux agissements de leur supérieur hiérarchique. Ce procès est celui des « abus commis par un homme qui, profitant de sa position, a commis l’irréparable », a ainsi résumé l’un des avocats des parties civiles.

Il a continuer à nier les faits

L’accusé a tenté de se suicider en prison pendant le procès, affirmant qu’un codétenu a « voulu l’égorger » dans sa cellule.

Votre région, votre actu !

Recevez chaque jour les infos qui comptent pour vous.

S’incrire

Durant tout le procès, il a continué de nier les faits, affirmant ne « pas se souvenir » des actes qui lui sont reprochés. Cette inflexibilité, ajoutée au « nombre de victimes » et à leur « vulnérabilité », avait conduit l’avocate générale à requérir à son encontre vingt ans de réclusion criminelle, assortis d’une peine de sûreté des deux tiers.

Un suivi socio-judiciaire

Des réquisitions auxquelles la cour ne s’est donc pas rangée. Après ses dix-huit ans d’emprisonnement, Philippe Le Dréan sera soumis à un suivi socio-judiciaire de sept ans. Il aura l’obligation de se soigner, l’interdiction d’entrer en relation avec les victimes et de paraître à Dol-de-Bretagne, et devra réparer les dommages causés.

Il écope également d’une interdiction définitive d’exercer toute activité en contact avec des mineurs ou des personnes « vulnérables ». Son nom sera enfin inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS), ce qui l’obligera à pointer deux par an à la gendarmerie pendant au moins vingt ans. Il a dix jours pour faire appel de ce verdict.

RB et GF (PressPepper)

Personnalisez votre actualité en ajoutant vos villes et médias en favori avec Mon Actu.