Par
Clémence Pays
Publié le
18 sept. 2025 à 16h51
Les équipes de l’institut du thorax (CHU de Nantes, Inserm, CNRS, Nantes Université), spécialiste de l’étude et de la prise en charge des maladies des valves cardiaques, ont uni leurs expertises pour réaliser « une première médicale en implantant par voie percutanée une prothèse biologique en position tricuspide chez un patient adulte, né avec une malformation cardiaque complexe », explique le CHU à actu Nantes.
C’est quoi l’insuffisance tricuspide ?
L’insuffisance tricuspidienne est un reflux de sang anormal dû à un défaut d’étanchéité de la valve tricuspide.
Le cœur humain est doté de quatre valves, séparant les oreillettes des ventricules et des artères. Le sang circulant à sens unique, les valves ont pour fonction de se fermer juste après le passage du sang dans la cavité en aval, afin d’éviter le reflux du sang à contre-courant.
CHU Nantes
La valve tricuspide, située entre le ventricule droit et l’oreillette droite, a longtemps été considérée comme la « valve oubliée » par la communauté médicochirurgicale, explique le CHU dans un communiqué.
Or, « durant la dernière décennie », les médecins se sont rendu compte d’un véritable « impact délétère de cette valvulopathie sur le pronostic des patients à moyen/long terme ».
L’insuffisance tricuspide peut causer de l’hypertension pulmonaire, une insuffisance cardiaque « à fraction d’éjection préservée et altérée », des valvulopathies gauches, une cardiopathie congénitale…
La « Heart team valve »
En mai dernier, l’équipe médicale nantaise a réalisé « le premier remplacement valvulaire tricuspide percutané », chez un patient adulte, « porteur d’une cardiopathie congénitale » qui a évolué en « insuffisance tricuspide ». Une procédure qui s’est « déroulée avec succès ».
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Par le biais d’un programme dédié, établi en collaboration avec la pharmacie hospitalière, et structuré autour de l’accès à l’innovation, la « Heart team valve » de l’institut du thorax du CHU de Nantes ambitionne de prendre position pour garantir aux patients porteurs d’insuffisance tricuspide l’accès aux technologies les plus performantes.
Dr Robin Le Ruz
Cardiologue interventionnel au CHU de Nantes
La valve tricuspide a été remplacée par « une prothèse biologique ». « Il s’agit là d’un domaine passionnant et prometteur réunissant de multiples intervenants centrés sur la prise en charge adaptée à la situation unique de chaque patient », a assuré le Dr Robin Le Cruz.
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