CRITIQUE GASTRONOMIQUE – La cité des Hauts-de-Seine, avare en bonnes tables, accueille cette table rutilante à la terrasse avantageuse et à la carte maîtrisée.
Aussi vrai qu’on la surnomme « 21e arrondissement de Paris» et qu’on la convoque en « Gotha City », Neuilly ne brille sincèrement pas par son appétit. À table, elle partage avec sa géographie d’être soudain très périphérique. Une sorte de glandeuse gâtée à laquelle on ne trouve aucune excuse. Le public a pourtant, du moins paraît-il, la carte et les codes, les rues sont coquettes, les avenues longues, tout y est mais rien ne va.
Hors un bon corse (Pinzutu), un bistrot fréquentable (La Table des Oliviers) et la nostalgie du gigot chez Sébillon, les grands cafés s’y font coriaces, les exotiques mous et les institutions (Livio, Durand-Dupont) risibles. Dans Le Petit Nicolas (le vrai), Neuilly serait cet incorrigible Geoffroy dont le père « gagne des tas et des tas d’argent », mais qui s’applique à récolter des bulles et des colles.
À lire aussi
Casa Cardito, à Neuilly-sur-Seine, un restaurant qui a réussi son pari
Vu cette application dans la paresse et le pathétique, on n’attendait donc plus grand-chose de ces Tontons annoncés en valeur de bistrot et révélés en volume…
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 70% à découvrir.
Vous avez envie de lire la suite ?
Débloquez tous les articles immédiatement.
Déjà abonné ?
Connectez-vous