Les conditions de circulation des cyclistes s’améliorent-elles en région parisienne ? Manifestement, la qualité des aménagements cyclables progresse mais ne suffit pas à gommer l’insécurité ressentie par les cyclistes.

C’est ce qui ressort de la grande enquête menée par la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB), dont les résultats viennent d’être publiés ce jeudi soir. Durant trois mois, les adeptes du vélo ont été invités à répondre à un sondage en ligne pour évaluer leurs conditions de circulation dans la ville de leur choix. Qualité des pistes cyclables, respect de ces espaces par les automobilistes, implication de la ville, degré de sécurité… Tout a été passé au crible pour établir ensuite une note sur 6, allant d’« excellent » (A) à « très défavorable » (G).

Du bobo aux ruraux… le vélo attire tout le monde

Manifestement, le sujet intéresse de plus en plus de Franciliens puisque le nombre de villes de banlieue parisienne évaluées par les cyclistes est passé de 312 lors du dernier baromètre réalisé en 2021 à 460 aujourd’hui.

Premier enseignement de cette grande enquête, le vélo n’est plus un mode de transport réservé aux bobos parisiens. Le taux de réponse montre que les habitants de petite couronne deviennent eux aussi accros à la bicyclette, et que l’intérêt des habitants de grande banlieue et des zones rurales pour ce mode de transport passe à la vitesse supérieure.

Un appétit pour le deux-roues que les élus commencent à bien intégrer puisque « globalement, sur l’ensemble de l’Ile-de-France, les conditions de circulation des cyclistes s’améliorent », se félicite Isabelle Paschal, membre du collectif Vélo Île-de-France.

La sécurité reste à améliorer

Tout n’est pas rose pour autant. La région parisienne n’obtient en moyenne que la note E (plutôt défavorable). Le baromètre permet d’ailleurs de pointer les faiblesses qui restent à améliorer. « Les résultats des catégories sécurité et ressenti global restent bas alors que ces sujets sont déterminants pour attirer de nouvelles personnes vers la pratique du vélo », insiste le collectif Vélo Île-de-France. L’émotion soulevée par l’accident mortel du cycliste Paul Vary, il y a bientôt un an, a d’ailleurs montré à quel point ce sentiment d’insécurité était prégnant.

« Des efforts vont devoir être menés pour que le maillage des pistes cyclables soit plus structuré en s’appuyant notamment sur le VIF (NDLR, le réseau vélo Île-de-France) et le réseau métropolitain », souligne Isabelle Paschal.

« Il reste encore du chemin pour une circulation à vélo sûre et confortable partout en Île-de-France. C’est maintenant aux candidats aux élections municipales de s’emparer des résultats du baromètre et de proposer une politique cyclable à la hauteur des attentes des Franciliens », conclut le collectif Vélo Île-de-France.