TRIBUNE – La reconnaissance de la Palestine par la France intervient à un moment où l’isolement d’Israël, sa dénonciation et la stigmatisation des Juifs en général, qu’ils soient favorables ou non à la politique de Netanyahou, atteignent des niveaux sans précédent, constate l’ancien ministre*.
* Dernier livre paru : « Engrenages. La guerre d’Ukraine et le basculement du monde » (Éditions Odile Jacob, 2024).
Nous vivons en Orient et au-delà un moment de bascule de l’Histoire, où la légitimité même d’Israël est désormais ouvertement contestée, où le sort des Juifs du monde entier est une nouvelle fois en question. Le point de départ est bien sûr le 7 Octobre. Au risque de choquer, je pense pour ma part que le chef politique et militaire du Hamas à l’époque, Yahya Sinouar, a de fait remporté une quadruple victoire politique en déclenchant cette attaque massive contre Israël : il est d’abord parvenu à remettre la question palestinienne au cœur des problématiques du Proche-Orient ; comme il l’avait probablement anticipé, la riposte israélienne, brutale, compte tenu de l’exiguïté d’un territoire urbain de plus de 2 millions de personnes servant de boucliers humains à une armée enterrée dans une véritable ville souterraine, ne pouvait aboutir qu’à la dénonciation quasi…
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