Alors qu’il sort un nouveau film, Pierre Richard a fait de longues confidences sur sa vie et sa carrière, en promotion. L’occasion pour l’acteur de 91 ans de revenir sur ses liens avec l’aristocratie.

À 91 ans, Pierre Richard signe son grand retour à la réalisation avec le film L’Homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme. Dans l’émission Legend de Guillaume Pley, il est notamment revenu sur son enfance, lui qui a vécu dans un château. Aujourd’hui, c’est entre Paris et son domaine de l’Aude – un vignoble d’une vingtaine d’hectares situé à Gruissan – qu’il habite.

Pierre Richard, sa vie entre château et bohème…

Pierre Richard, né à Valenciennes (dans le Nord), est issu de la bourgeoisie de province. Ainsi, il a grandi un temps dans le luxe car, du côté de son père, sa famille avait fait fortune dans l’industrie sidérurgique. Mais ce dernier avait très vite dilapidé son argent… « Il faut dire qu’il avait d’autres responsabilités à assumer : la chasse, les courses de chevaux, les femmes et les voitures », avait lâché l’acteur à Nous Deux, il y a quelques années.

Toutefois, il garde des souvenirs vifs de sa vie dans le château paternel. « Moi, j’étais d’une famille aristocrate, qui vit dans un château. Mon grand-père était polytechnicien, mon oncle était polytechnicien, mon cousin était polytechnicien et moi j’étais rien. J’ai vécu quelque temps dans le château avec des images curieuses. Des fois, j’étais tout seul parce qu’ils étaient partis. J’étais dans la grande salle à manger avec Robert, le maître d’hôtel, qui était derrière moi et qui disait : ‘Monsieur Pierre Richard, voulez-vous encore un peu de soupe ?' », a-t-il raconté dans Legend. 

Un quotidien pas banal : « Il n’y a pas grand monde qui a connu ça. C’est quand même un quotidien curieux… » Mais Pierre Richard a aussi connu une vie plus simple, plus modeste. Car, du côté de sa mère, l’argent ne coulait pas à flots et celle-ci s’est séparée de son mari. « Du côté de ma mère, la bohème : on faisait la polenta tous les dimanches. Mon grand-père maternel était un immigré italien. Ce qui m’a donné ce sens de l’équilibre. Ou plutôt du déséquilibre », avait-il aussi précisé à Nous Deux.

Pierre Richard s’évade de sa prison dorée : « Il fallait que j’évite le gardien avec son chien »

Derrière les murs épais du château familial, le jeune Pierre Richard s’est très tôt découvert une passion pour la musique. « Je me suis mis à aimer le jazz avec les copains, on a même monté un orchestre », a-t-il révélé. Une passion qu’il vivait en douce, loin des regards, jusqu’à ce que les choses deviennent un peu plus sérieuses : « On a fini par un contrat ». Cela l’a alors conduit à sortir tard le soir, discrètement, pour honorer de petites représentations dans des bars : « Quand tout le monde dormait, mes copains m’envoyaient des coups de phares de l’autre côté du château, moi avec mon radiateur je disais : ‘J’ai compris.' »

Commençait alors un vrai numéro d’évasion nocturne : « Je descendais en pyjama. Je me glissais le long du mur, il fallait que j’évite le gardien avec son chien. Je montais sur le mur, je descendais sur le capot de la voiture et je jouais du jazz jusqu’à 2h du matin ». Jusqu’au jour où l’acteur des films Le Grand Blond avec une chaussure noire et Les Fugitifs s’est fait attraper !