Par

Gabriel Kenedi

Publié le

19 sept. 2025 à 6h04

C’est un marché plus confidentiel que les appartements, mais qui suscite forcément beaucoup de convoitises : celui des maisons anciennes. D’après les chiffres fournis par la Chambre des notaires de la Cour d’appel de Toulouse, on totalise 1108 ventes de maisons anciennes à Toulouse entre le 1er juillet 2024 et le 30 juin 2025 (contre un peu plus de 5000 ventes pour les appartements anciens, ndlr). Sur cette période, le prix de vente médian est de 351 800€ dans la Ville rose, en baisse de 6,1%. « À Toulouse, la baisse des prix est plus marquée que dans le reste du département (-1,9% sur un an, pour un prix médian de 265 000 euros). Mais cela s’explique aussi parce que les prix sont moins élevés en dehors de Toulouse », observe Me Frédéric Giral. Quel est le quartier le plus cher de Toulouse ? Le moins cher ? Et quels sont les quartiers les plus prisés des acquéreurs ? On fait le point sur les prix, quartier par quartier, à Toulouse pour le marché des maisons anciennes. 

« Le cœur du marché, c’est la maison 4-5 pièces »

« À Toulouse, comme ailleurs, le cœur du marché reste la maison de 4-5 pièces. Mais c’est un marché très hétérogène. La qualité du bien est primordiale dans l’achat d’une maison. Il y a des maisons totalement obsolètes et d’autres qui le sont beaucoup moins, car elles ont été rénovées », poursuit Me Frédéric Giral. 

Un DPE particulièrement scruté 

Et on observe une nouvelle tendance : sur ce marché, les DPE sont particulièrement étudiés par les acquéreurs », souligne de son côté Me Henri Chesnelong. En effet, un mauvais DPE peut-être synonyme de coûts de rénovation ou d’énergie importants. 

D’ailleurs, un « bon DPE » (A,B ou C) augmente significativement le prix d’une maison, d’après les notaires : en Haute-Garonne, les maisons anciennes d’étiquette énergie de classe F-G se sont vendues en moyenne 14% moins chères que celles de la classe D, tandis que les classes A, B, ou C boostent les prix (+19% pour A et B, +8% en classe C par rapport à la classe D). 

Le Busca, « quartier le plus prisé »

Au hit parade des quartiers les plus chers pour les maisons anciennes, trois quartiers affichent des prix médians supérieurs à 500 000 euros : Le Busca, Côte Pavée et Guilheméry

« Le Busca est le quartier le plus prisé de Toulouse en ce moment ! Il supplante la Côte Pavée qui semble connaître quelques difficultés puisqu’on observe une baisse des prix, même s’il faut faire attention avec les tendances sur ce marché, car les ventes sont moins nombreuses : une transaction exceptionnelle peut donc faire grimper rapidement le prix médian d’un quartier », constate le notaire Frédéric Giral. 

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Au Busca, les prix ont donc augmenté de 15% sur un an, pour atteindre un prix médian stratosphérique de 864 300 euros. Même augmentation à Guilheméry, où le prix médian s’élève à 557 700 euros. Quant à la Côte Pavée, elle reste le deuxième quartier le plus cher sur ce segment, mais avec une tendance à la baisse (-15,2% sur un an). 

Croix-Daurade et Saint-Simon tirent leur épingle du jeu 

Si l’on se fie au volume de ventes, on constate que c’est dans les quartiers Saint-Simon (70 ventes, pour un prix médian de 266 000 euros) et Croix-Daurade (69 ventes, pour un prix médian de 311 000 euros) qu’il y a eu le plus de transactions. Ces deux quartiers, beaucoup moins chers que ceux précités, attirent donc des familles aux budgets certes conséquents, mais plus modestes. La Côte Pavée (57 ventes), demeure un quartier très recherché à Toulouse dès que l’on cherche une maison ancienne. Il est suivi de près par Guilheméry (53 ventes), puis par Lardenne (42 ventes). 

Quant aux maisons les moins chères, elles sont à trouver dans les quartiers Lalande, Les Pradettes ou encore à Lafourguette. 

Les prix de vente médians par quartier et leurs évolutions sur un an pour les maisons anciennes, à Toulouse 

  1. Le Busca (25 ventes) : 864 300 € (+15% sur un an)
  2. Côte Pavée (57 ventes) : 620 000 € (-15,2%)
  3. Guilheméry (53 ventes) : 557 700€ (+14,8%)
  4. Saouzelong-Rangueil (24 ventes) : 441 300€ (+14,8%)
  5. Pont des Demoiselles (33 ventes) : 436 000€ (-5,3%)
  6. Sept Deniers (27 ventes) : 412 300€ (+2,8%)
  7. Château de l’Hers (33 ventes) : 400 000 € (+10,8%)
  8. Minimes (42 ventes) : 399 500 € (-2,9%)
  9. La Terrasse (31 ventes) : 384 100€ (non significatif) 
  10. Bonnefoy (29 ventes) : 372 000€ (-6,1%)
  11. Casserlardit (24 ventes) : 370 400€ (non significatif)
  12. Roseraie (33 ventes) : 364 000€ (-1,5%)
  13. Rangueil-CHR-Facultés (25 ventes) : 362 000€ (-7,2%)
  14. Croix-de-Pierre (23 ventes) : 358 900€ (-6,3%)
  15. Barrière-de-Paris (38 ventes) : 343 500€ (-4,6%)
  16. Juncasse-Argoulets (30 ventes) : 342 000 (non significatif)
  17. Lardenne (42 ventes) : 334 500€ (-15,8%)
  18. Croix-Daurade (69 ventes) : 311 000€ (-9,3%)
  19. Saint-Simon (70 ventes) : 266 00€ (-1,5%)
  20. Lalande (38 ventes) : 236 200€ (-1,5%)
  21. Les Pradettes (27 ventes) : 230 000€ (+0,8%)
  22. La Fourguette (22 ventes) : 205 800 (non significatif) 

Chiffres valables pour la période allant du 1er juillet 2024 au 30 juin 2025. Source : ADNOV

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