DÉCRYPTAGE – Depuis la rentrée, la collectivité a drastiquement baissé les financements alloués au renouvellement des licences en ligne proposées par les éditeurs scolaires. Elle impose à la place son propre ouvrage virtuel.

Des manuels scolaires « peu lisibles et quasi inutilisables ». Comme beaucoup de ses collègues, Mathieu Logothetis, enseignant en histoire-géographie, trouve bien du tort aux ouvrages scolaires numériques proposés depuis la rentrée dans tous les lycées franciliens. Ces ressources dites «libres», car façonnées directement pour le compte de la région, remplacent la majeure partie des manuels numériques que la collectivité achetait jusqu’ici aux éditeurs scolaires. Les lycéens sont censés y accéder en ligne, grâce aux ordinateurs offerts par la région Île-de-France.

Mais selon les enseignants interrogés par Le Figaro, ces manuels disposent d’un contenu pédagogique très limité. « On sent bien qu’ils ont été faits avec des sources libres de droits, et là où les éditeurs nous proposaient auparavant des documents originaux, on n’a plus ici que des images ou des textes très basiques, soupire Mathieu Logothetis. Je pourrais les concevoir moi-même en deux clics après une recherche internet. »

De son côté, Pierre Claustre, également enseignant en histoire-géo, déplore l’absence de cours dans ces ouvrages. « Dans ma matière, on n’y trouve que des exercices et plus une seule leçon, c’est tout de même dommage pour un manuel », déplore-t-il.

Pour le Snes-FSU, l’arrivée du manuel « libre » pose aussi un…

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Le Figaro

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