Au total, près de 55.000 manifestants ont déambulé dans les rues de la capitale. «Le cortège des organisations syndicales s’est déroulé tout à fait normalement», a affirmé ce vendredi le préfet de police de Paris au micro de Franceinfo.
Une mobilisation moins agitée que ce qui avait été anticipé. Invité sur Franceinfo ce vendredi matin, Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris, est revenu sur la manifestation du 18 septembre qui a conduit à 103 interpellations, dont 89 gardes à vue à Paris. «La manifestation s’est plutôt bien passée sur l’ensemble du territoire», félicite Laurent Nuñez. «Des blocages il y en a eu, et nous avons systématiquement débloqué», a déclaré le préfet de police qui indique avoir déployé les forces de l’ordre dès le matin afin d’empêcher ces blocages. Au total, près de 55.000 manifestants ont déambulé dans les rues de la capitale
À Paris, la manifestation intersyndicale s’est élancée à 14 heures de la place de la Bastille, en passant par la place de la République jusqu’à celle de la Nation. Dans un mail adressé aux commerçants situés sur le parcours de cette manifestation, mais aussi à ceux installés dans des zones pouvant constituer des cibles pour des groupuscules violents, la préfecture de police avait formulé une liste de recommandations allant de la fermeture, à la vigilance.
Présence des «black blocs»
Si la Direction nationale du renseignement territorial (DNRT) attendait entre 600.000 et 900.000 manifestants sur l’ensemble du territoire, la réalité a été tout autre. Près de 500.000 manifestants ont été recensés en France. Malgré des «inquiétudes» de la part du préfet de police, «le cortège des organisations syndicales s’est déroulé tout à fait normalement», affirme Laurent Nuñez au micro de nos confrères.
Comme à son habitude, la manifestation a tout de même eu droit à la présence des «black blocs », des militants généralement d’ultragauche, encagoulés et entièrement vêtus de noir, qui causent certaines dégradations. Pour les forces de l’ordre, «la difficulté, c’est qu’autour d’eux, d’autres individus s’agrègent et adoptent leurs codes vestimentaires, c’est-à-dire qu’ils se griment et s’habillent en black bloc», explique le préfet de police. Ils peuvent alors représenter «une masse de 1 000 à 2 000 personnes», ce qui est «très important, mais moins que ce qui était redouté», rassure-t-il.
Malgré plusieurs prises de paroles concernant son inquiétude face à ces «casseurs», le préfet de police de Paris précise qu’il ne s’agissait pas «de faire peur ou de mettre de l’huile sur le feu», mais de «garantir la liberté de manifester. Et surtout éviter des dégradations». Dans la capitale 6000 policiers et gendarmes ont été mobilisés.