Jouer au plus près des lignes est un prérequis pour jouer un tennis de haut niveau. En revanche, en dehors du court, il vaut mieux ne pas s’en approcher. L’ancienne légende du tennis Bjorn Borg raconte son addiction passée à la cocaïne dans une autobiographie publiée jeudi et intitulée Hjärtslag (Heartbeats : a memoir en anglais) et évoque son combat contre ce qu’il appelle ses « démons ».
« La première fois que j’ai essayé la cocaïne, j’ai ressenti un coup de fouet aussi fort que ce que le tennis m’avait donné autrefois », écrit-il à propos de sa première prise, au début des années 1980, dans la mythique discothèque new-yorkaise Studio 54.
Descente de drogue et malaise
Ses pires années de dépendance se déroulent à Milan alors qu’il est marié à la chanteuse italienne Loredana Bertè. « Nous (lui et son ex-épouse) avions de mauvaises fréquentations et […] la drogue et les pilules (étaient) à portée de main, là, j’étais plongé dans les ténèbres les plus profondes », raconte-t-il.
En 1996, il s’effondre, à cause d’une sévère descente de drogue, sur un pont au Pays-Bas juste avant un match vétéran. Quand il se réveille à l’hôpital, son père se tient devant lui. « Il ne disait rien, c’était tellement embarrassant, se remémore-t-il jeudi dans l’émission Skavlan sur la chaîne publique SVT. J’avais honte comme un chien ».
Borg a eu un cancer de la prostate
Il révèle également dans son livre avoir eu un cancer de la prostate, découvert en septembre 2023. « Le risque de propagation existe, et c’est quelque chose avec lequel je vais devoir vivre pendant un certain temps, dans l’angoisse de savoir, tous les six mois, si le cancer a été détecté à temps », relate le détenteur de 11 titres en Grand Chelem, dont six Roland-Garros.
A Skavlan, il assure aujourd’hui bien se porter, et faire du sport tous les jours. « Je n’ai pas joué au tennis depuis six ans », admet-il toutefois.