EN BREF
- Le 18 septembre 2025, une mobilisation contre les mesures
de François Bayrou a eu lieu. - 500 000 manifestants selon les autorités, un million
selon les syndicats, avec 309 interpellations. - Après plusieurs tentatives, Apolline de Malherbe obtient
enfin un entretien avec Alain Bauer pour faire le bilan de cette
journée.
Malgré le départ précipité de
François Bayrou, éconduit de Matignon après le vote de
confiance, la gronde ne désemplit pas. Et la journée de
mobilisation du 18 septembre 2025 restera dans les annales. Pas
pour son ampleur record, mais pour le climat tendu qui a marqué les
rues françaises. Avec 500 000 manifestants selon
les autorités, plus d’un million d’après les
syndicats, ce jeudi noir n’a pas atteint les sommets de
1995 ni ceux des cortèges anti-réformes des
retraites. Mais il a laissé des traces. Des affrontements
ont éclaté. 309 personnes interpellées, 134
placées en garde à vue.
Des vitrines brisées, des
cortèges enflammés, des forces de l’ordre sous pression.Dans ce
décor d’après-manif,
Apolline de Malherbe recevait au micro de BFM TV
Alain Bauer, professeur de criminologie au Conservatoire
National des Arts et Métiers. Le moment était crucial. Car derrière
les chiffres et les slogans, restait une question : que disent ces
violences répétées de l’état du pays ? Pourtant, avant même
d’entrer dans le vif du sujet, la journaliste a choisi de lever un
voile. Elle a raconté les coulisses d’une
invitation bien plus compliquée qu’il n’y paraît.
Apolline de Malherbe : des appels… en vain !
Face caméra, Apolline de
Malherbe n’a pas fait semblant. Elle a pris quelques secondes pour
souligner la rareté de l’instant. « On peut donner les coulisses ce matin. Vous m »avez dit,
‘il n’est pas question de venir avant, parce que
précisément, je pense qu’aujourd’hui, nous sommes trop dans la
surenchère de dire il va se passer ci, il va se passer ça, et qu’on
n’en sait rien.’ Et c’est tout à votre honneur
d’avoir voulu effectivement voir les faits et les faits ce
matin », a-t-elle confié à son invité.
Manière subtile de rappeler
que, dans ce flot de voix médiatiques toujours promptes à
commenter, Alain Bauer avait choisi le silence tant que les faits
n’étaient pas établis. Une stratégie qui, en
creux, renvoyait à la précipitation de certains plateaux où le
conditionnel devient une vérité instantanée. Mais derrière
l’hommage, pointait aussi une frustration.
La présentatrice l’a reconnu : le criminologue avait, à
plusieurs reprises, décliné ses invitations.
Apolline de Malherbe : l’heure du
bilan
Finalement, la patience a
payé. Et cette arrivée en plateau a pris des allures de
petite victoire pour la compagne de
Harold Hauzy. Mais aussi d’exemple à méditer. Car dans ce
théâtre médiatique où chaque micro cherche sa voix, Alain Bauer a
rappelé par son absence prolongée que l’analyse
n’est pas une marchandise livrable sur commande. Son exigence de
temporiser, de se tenir à distance de la
« surenchère« , tranche avec la vitesse
d’un écosystème où l’on commente avant même de comprendre.
Le coup de griffe d’Apolline
de Malherbe en disait long : obtenir cet invité relevait du bras de
fer. Mais une fois face à elle, le dialogue a pu avoir lieu. Ce
matin-là, la journaliste a marqué un point, en obtenant ce qu’elle
n’avait pas réussi jusque-là : un face-à-face sans
filtre avec un expert qui préfère l’après aux
prédictions.