L’exception prend fin. Jusque-là, les voitures électriques bénéficiaient d’un régime de faveur. Enfin surtout les acheteurs qui avaient droit à une carte grise au coût réduit de moitié, voire quasi gratuite. Ce dispositif mis en place depuis 2020 pour favoriser l’essor des véhicules électriques ou fonctionnant à l’hydrogène va prendre fin le 1er mai, comme le révèlent nos confrères d’AutoPlus. À partir de cette date, à l’exception des habitants des Hauts-de-France qui bénéficieront encore de cet avantage, tous les autres administrés devront passer à la caisse.
Pourquoi une telle décision ? Quand ce régime de faveur avait été décidé, le marché de la voiture électrique balbutiait. Sa part de marché dans l’Hexagone atteignait doucement la barre des 1,7 % en 2019. En six ans, le marché auto a entamé sa transition et les Tesla, Renault 5 et autres Byd ont représenté l’année dernière 17 % des ventes.
Une manne financière non négligeable
Les régions, principales bénéficiaires des rentrées fiscales liées aux cartes grises, ne pouvaient plus passer à côté de cette manne financière potentielle, d’autant que leurs finances ne sont pas en excellente santé. Et que les subsides tirés des immatriculations des véhicules thermiques classiques sont aussi en baisse du fait des ventes en berne de ces motorisations.
Le coup fatal à cette faveur fiscale a été porté dans le projet de loi de finances (PLF) adopté tardivement par le Parlement en février. L’État a donné aux exécutifs des régions jusqu’au 30 avril pour décider du prix du cheval fiscal. Ces derniers avaient le choix de maintenir la fiscalité en vigueur pour les véhicules zéro émission – c’est l’option choisie par les Hauts-de-France -, de réduire l’exonération de moitié ou d’appliquer un taux plein sur les certificats d’immatriculation. En moyenne, le tarif du cheval fiscal varie entre 30 et 60 euros selon les régions.
En Île-de-France, le cheval fiscal est de 54,95 euros. Pour la Renault 5 E-Tech, voiture électrique la plus vendue en France depuis janvier 2025 qui affiche 5 chevaux fiscaux, il faudra donc multiplier 54,95 euros par cinq pour avoir le coût du certificat d’immatriculation, soit 274,75 euros.