La présidente de la Métropole d’Aix-Marseille-Provence, candidate aux élections municipales en 2026, lance son offensive contre le maire, qu’elle accuse d’avoir «massacré» la ville.
La bataille n’a pas officiellement débuté que les coups commencent déjà à pleuvoir. Invitée sur le plateau de BFM Marseille et de La Provence jeudi pour l’émission «Marseille Politiques», Martine Vassal en a profité pour tacler Benoît Payan (DVG) qu’elle affrontera très vraisemblablement à l’occasion des élections municipales en mars 2026.
Officiellement candidate pour la droite depuis un peu moins d’une semaine, la présidente de la Métropole d’Aix-Marseille-Provence n’a pas mâché ses mots face au maire la deuxième ville de France, qu’elle accuse d’avoir «volé» son siège. «Il faut qu’il s’excuse face aux Marseillais. Il a menti aux Marseillais, il a volé le poste de Madame Rubirola», a lancé celle qui préside également le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, évoquant le retrait de celle qui avait été élue en juillet 2020 avant de démissionner cinq mois plus tard au profit de Benoît Payan, qui n’a toujours pas officialisé sa candidature pour le scrutin de 2026.
«Il a massacré cette ville, au niveau de la sécurité, au niveau de l’attractivité, au niveau de l’espace public. Il a arrêté la vidéoprotection, il a ouvert les bras aux migrants. C’est inacceptable», a poursuivi Martine Vassal, ajoutant que la Métropole était «le moteur» de la Ville de Marseille, cette dernière étant a contrario «son frein à main».
Plus de policiers et plus de vidéosurveillance
«Il tient ses engagements de campagne : il a arrêté les permis de construire, la vidéoprotection. Ce que je souhaite pour cette ville ? Une ville sécurisée, avec plus de policiers, plus de vidéosurveillance et plus de vidéoverbalisation. Le bon sens, c’est d’avoir un espace public digne de ce nom», a ajouté la présidente de la Métropole, ébranlée il y a quelques semaines par les accusations d’un ex-collaborateur dénonçant des faits de corruption passive et de détournement de fonds publics présumés. Des dénonciations niées par l’intéressée et son entourage, qui font toutefois l’objet d’une enquête préliminaire par le parquet de Marseille, selon nos informations.
«J’ai été victime d’un maître chanteur, d’un personnage qui était directeur des relations internationales à qui je n’ai pas souhaité renouveler son contrat. Il m’a menacé et il a voulu me faire chanter. Continuons dans le caniveau, mais cela ne m’intéresse pas», a balayé Martine Vassal, interrogée par nos confrères sur le sujet.