Par
Brian Le Goff
Publié le
19 sept. 2025 à 17h41
Le temps était venu pour l’école privée du Sacré-Coeur, à Orgères, près de Rennes, de repenser ses espaces extérieurs. Imaginé début 2024, ce projet a réuni les enfants – via les écodélégués – l’équipe éducative et les parents d’élèves intégrés à l’organe de gestion de l’école.
Le but était de gagner de la place au sein des deux cours de l’école, car on a ouvert deux classes ces dernières années face à un effectif en constante augmentation. Il y avait le souci de la chaleur avec des cours qui étaient majoritairement goudronnées et la question était de désimperméabiliser les sols, végétaliser et recréer différents espaces. À un endroit, les racines d’arbres soulevaient les enrobés et cela devenait dangereux pour les enfants.
Nadège Dumast
Parent de deux élèves de 6 et 3 ans, membre de APEl et OGEC, deux associations qui gèrent l’école
Les organes de gestion de l’école ont ainsi fait appel à un cabinet d’architectes pour étudier les futurs espaces de l’école. « On a constaté que l’on perdait de la place, notamment en raison de plusieurs portails installés, même sur la voie d’accès des secours. Ils ont ainsi été démontés durant la phase de travaux. »
La cour d’école avant travaux. (© Transmis à actu Rennes)100 000 euros investis
En effet, durant ce dernier été, grâce aux fonds propres de l’école et à un emprunt, la plus importante tranche des travaux, d’une valeur de 100 000 euros, a été réalisée.
Mais cela limite radicalement nos capacités pour les prochaines années. On fonctionne sans subvention des collectivités. Nous avons sollicité l’agence de l’eau, mais nous n’étions pas éligibles.
Nadège Dumast
Si la désimperméabilisation des sols, l’installation de plantations, le gros œuvre, comme la mise en place de gradins pour faire cours à l’extérieur, etc. ont été faits, les installations de jeux, comme d’autres projets, ne rentraient pas dans l’enveloppe dont disposait l’école. « On a pu financer qu’un toboggan. »
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Dans ces conditions, les parents d’élèves ont décidé de lancer une levée de fonds pour offrir à tous les enfants de l’école davantage de jeux et matériels pour profiter pleinement des récréations. « On aimerait pouvoir mettre à disposition des enfants une cabane, des vélos, un mur d’escalade, un billodrôme, des paniers de basket… Voire un parcours en bois pour travailler la motricité, comme ils le souhaitent. »
Une campagne de financement lancée avec une vidéo des enfants
Pour retenir l’attention d’une plus large population, les parents d’élèves ont ainsi fait témoigner les enfants dans une vidéo nommée « La Cour de nos rêves », où les enfants parlaient de leur ancienne cour et de l’espoir qu’ils avaient pour la nouvelle.
Lancée en juin dernier, la levée de fonds – qui doit se terminer au 30 septembre – est proche du premier objectif : 10 000 euros. « On ne pourra pas tout financer avec cette somme, sait déjà la parent d’élève. Dans notre réflexion globale, on a pris une vision par paliers et par tiroirs, selon le montant que l’on arrive à collecter. On espère pouvoir faire nous-mêmes quelques nouvelles installations aux vacances de Noël. »
Un appel aux entreprises locales
L’école étant labellisée pour sa prise en compte de l’environnement, les parents d’élèves imaginent une partie ombragée pour les enfants avec l’extension du préau, sur lequel se trouveraient des panneaux solaires. « On en appelle aussi aux entreprises locales, qui possèdent des fondations ou un budget dédié au financement de projets », conclut Nadège Dumast.
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