Le duo était recherché pour avoir menacé et extorqué vingt jeunes, à travers le département de Loire-Atlantique, entre février et avril 2025.
Les suspects se trouvaient déjà dans les mailles de la justice. Deux jeunes hommes de nationalité roumaine, âgés de 20 et 23 ans, ont reconnu, mardi 16 septembre, être les auteurs d’une série de vols commis à travers l’ensemble du département de Loire-Atlantique. Domiciliés dans l’agglomération nantaise, les deux suspects ont racketté vingt adolescents entre février et avril 2025, en débarquant en voiture près de leur victime avant de les intimider avec une arme blanche et un fusil-mitrailleur. Les enquêteurs ont finalement retrouvé, plusieurs mois plus tard, la trace de l’insaisissable duo… derrière les barreaux de la maison d’arrêt de Nantes-Carquefou.
Interpellés pour une histoire de vols aggravés remontant à 2024, les deux jeunes hommes avaient été condamnés le 30 juillet à de la prison ferme. Confiée à la compagnie de gendarmerie de Châteaubriant, l’enquête sur les vols avec menaces s’est donc poursuivie plusieurs semaines pendant que les suspects se trouvaient déjà enfermés à Nantes, bien loin des différents lieux de guet-apens recensés, comme La Baule, Montoir-de-Bretagne ou encore Savenay et Geneston.
Armes factices
Selon la gendarmerie, les vingt victimes du duo étaient réparties sur une dizaine de vols. Les mis en cause s’en prenaient en particulier aux téléphones portables de leurs victimes, emportant cependant aussi tout autre objet de valeur qu’elles étaient susceptibles de porter. Le préjudice total n’a pas été communiqué par les enquêteurs.
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L’une des deux voitures fréquemment décrites par les victimes a été contrôlée à Redon, le 16 avril 2025, avec deux personnes à bord. Pris en chasse par les forces de l’ordre, le véhicule a finalement été abandonné par ses occupants, qui ont réussi à semer leurs poursuivants. Du matériel génétique a toutefois pu être relevé par les enquêteurs.
Avec les traces ADN laissées dans la voiture, les relevés des caméras de vidéosurveillance ainsi que quelques indices téléphoniques, l’enquête a pu se resserrer sur les deux jeunes hommes bien connus de la justice. Extraits de la maison d’arrêt, ils ont tous les deux avoué les faits qui leur sont reprochés, en précisant que l’arme d’assaut exhibée n’était qu’un fusil factice. Les deux voleurs seront de nouveau jugés pour «vol avec violence en réunion», le 6 janvier 2026.