Une enquête interne a été ouverte au sein de la police après la diffusion d’une vidéo montrant une jeune femme bousculée et frappée par des policiers lors de la journée de mobilisation du 18 septembre, à Marseille.
Les images, filmées par des journalistes d’AFPTV et relayées massivement sur les réseaux sociaux, ont été visionnées des dizaines de millions de fois.
« Casse-toi ! »
Sur ces images filmées jeudi matin, on voit une jeune femme au sol recevoir un coup de pied d’un policier qui lui crie « casse-toi ! ». Alors qu’elle répond « oui oui, je me casse », visiblement sous le choc, un autre policier la pousse violemment, la faisant retomber. Effrayée, elle s’éloigne ensuite en répétant « pardon, pardon ».
La scène s’est produite vers 7 heures, dans le quartier de la Joliette, alors que des petits groupes de manifestants tentaient de se rassembler pour bloquer le siège de l’armateur CMA-CGM, propriété du milliardaire Rodolphe Saadé. Une quarantaine de personnes avaient été dispersées par les forces de l’ordre au milieu de tirs de gaz lacrymogènes. Avant l’intervention, la jeune femme avait trébuché seule sur la chaussée, précise le journaliste qui a filmé la scène.
L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement
En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.
Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies
J’accepteDes manifestants « hostiles »
La préfecture de police avait signalé la présence d’environ 200 manifestants « hostiles » près du centre commercial des Terrasses du Port, et avait état d’une centaine de contrôles et de 22 interpellations.
Après avoir vu la vidéo, une source policière a assuré que « rien ne contrevient à la doctrine du maintien de l’ordre », tout en confirmant que des demandes d’évacuation et des sommations avaient été faites avant la dispersion.
Notre dossier sur les violences policièresUne « honteuse agression gratuite »
L’affaire a déclenché une vague d’indignation politique et citoyenne. Le député insoumis Manuel Bompard a dénoncé une « honteuse agression gratuite ».
La secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts, Marine Tondelier, a condamné « des violences policières graves » en estimant qu’« on ne peut pas brutaliser ainsi impunément une manifestante ».