La régie des transports parisiens (RATP) a fait face il y a quelques jours à une opération de sabotage minutieusement orchestrée. Cinq lignes de métro ont été simultanément ciblées mercredi 17 septembre au matin, alors que des milliers de voyageurs s’apprêtaient à rejoindre leur lieu de travail.

Il était aux alentours de 7h50, en pleine heure de pointe, lorsqu’un un vol coordonné de rupteurs d’incident en tunnel a été perpétré sur cinq lignes simultanément. Les lignes 3, 5, 8, 9 et 11 ont été visées par cette action de sabotage qui a entraîné une interruption partielle du trafic.

Ces rupteurs d’incident, dispositifs essentiels du système de sécurité du métro, permettent notamment de couper l’alimentation électrique et de stopper les rames en cas d’urgence, par exemple si une personne se trouve sur les voies.

Des images de vidéoprotection à disposition

La réactivité des équipes de la RATP a néanmoins permis de rétablir le trafic en quelques minutes seulement, limitant ainsi les désagréments pour les voyageurs. Toutefois, la régie ferroviaire indique ce vendredi avoir déposé plainte. « La RATP condamne fermement ces actes de malveillance », poursuit-elle.

Une enquête a été ouverte pour identifier les auteurs de ce sabotage. La RATP a précisé qu’elle tenait ses images de vidéoprotection à la disposition des forces de l’ordre.

Ce type d’acte n’est pas sans précédent sur le réseau parisien. En 2008, deux agents de la RATP avaient été condamnés pour avoir dérobé un rupteur d’alarme lors d’une grève, provoquant l’arrêt des rames de métro sur une partie de la ligne 6. Plus récemment, lors des Jeux olympiques de Paris 2024, plusieurs actes de sabotage avaient perturbé le réseau de transport national SNCF, avec des individus s’introduisant sur des sites isolés pour endommager des infrastructures critiques.

La RATP rappelle que ces actions constituent un délit passible de sanctions pénales, pouvant entraîner des peines d’emprisonnement et de lourdes amendes.