« Quatre enseignantes sont aujourd’hui en arrêt, à la suite d’une répétition d’incidents dans l’école. Nous ne sommes pas en capacité d’assurer la sécurité de nos enfants à l’école et du personnel qui y travaille. Nous sommes là, aujourd’hui, pour leur montrer notre soutien », témoigne Claire Galiana, représentante des parents d’élèves, à l’école élémentaire Jean-de-la-Fontaine, à Saint-Sébastien-sur-Loire.

Jeudi 18 septembre, une soixantaine de parents ont manifesté leur colère et leur désarroi, devant les grilles de cette école. Ils ont voulu dénoncer la prise en charge insuffisante d’un élève, souffrant d’importants troubles du comportement, scolarisé dans l’établissement. « L’accompagnement d’élèves en situation de handicap (AESH), dont il bénéficie, est mutualisé avec d’autres élèves, et la personne peine à le canaliser, poursuit la représentante. Nous militons pour l’inclusion à l’école, mais il faut qu’elle soit bien faite. »

« Interventions des gendarmes »

Pour Tatiana Le Maitre, maman de deux filles à l’école, « on se trouve devant une situation de rupture ». Elle évoque « des violences quotidiennes » et des enfants qui ont peur de venir à l’école. « Dès qu’une crise surgit, la maîtresse tape dans ses mains, les élèves n’ont pas le temps de prendre leurs affaires et doivent changer de classe. Les maîtresses se barricadent dans leurs classes pour éviter les interruptions intempestives. Il y a eu des menaces, les gendarmes sont intervenus à plusieurs reprises, les maîtresses se font mordre jusqu’au sang… » .

Des représentants de la mairie ont également fait le déplacement, jeudi matin. « Nous connaissons bien la situation et nous sommes à pied d’œuvre pour agir, avec un maximum de possibilités que sont les nôtres aujourd’hui. Nous avons eu un échange avec la conseillère d’éducation nationale et avec l’Agence régionale de santé (ARS). Nous avons également pris le parti d’alerter le département de la protection de l’enfance, parce que c’est aussi de leur ressort de prendre en charge la situation de l’enfant, de proposer un plan d’accompagnement pour sa santé, sa sécurité et, forcément, pour les équipes. Nous sommes très mobilisés par cet évènement », témoigne Claudine Ciglia, adjointe chargée de l’enfance et de la jeunesse.

Contactée par Ouest-France, la Direction des services départementaux de l’éducation nationale (DSDEN) indique que « la situation bénéficie d’un suivi rigoureux de la part de nos services, en lien étroit avec l’inspectrice de circonscription et l’inspectrice école inclusive ». Elle poursuit en indiquant que « l’ensemble des actions engagées et à venir visent à garantir un accompagnement adapté, et conforme aux valeurs du service public de l’éducation nationale ». Une rencontre a été convenue avec l’inspection académique vendredi prochain.