Il a deux façons de tirer au revolver ; l’une d’elles consiste à relever le « chien » de l’arme à la main avant de tirer. Un rien suffit alors à le libérer, en appuyant sur la queue de détente, pour que le coup parte.
Mais ça, de toute évidence, ce jeune homme de 17 ans interpellé ce vendredi 19 septembre à la gare Saint-Charles n’en avait aucune idée.
L’adolescent marseillais avait l’intention de se rendre dans le Var à bord d’un TER, en fin d’après-midi, lorsque, arrivé à la gare, il a été surpris par des équipages de la police municipale et de la sécurité ferroviaire. Les agents de la Suge et de la brigade nord menaient une opération de contrôle conjointe, comme toutes les semaines, lorsque la sacoche de ce voyageur les a intrigués.
À un doigt d’un drame
En ouvrant la fermeture éclair, l’un des policiers a eu un moment d’effroi en apercevant, entre un paquet de cigarettes et un flacon de crème hydratante, la crosse en bois d’un revolver et surtout le chien de l’arme relevé. Prudemment désarmé, le petit calibre 38, qui n’avait rien d’un jouet, était aussi parfaitement approvisionné, avec plusieurs balles dans le barillet.
Un doigt au mauvais endroit en fouillant sa sacoche, et le jeune homme aurait parfaitement pu tirer un coup de feu par accident et tuer ou blesser grièvement un autre voyageur, sinon lui-même.
L’ado, seulement connu pour des broutilles, a expliqué aux agents qu’il avait trouvé l’arme près de chez lui. Il a été placé en garde à vue au commissariat de Noailles, et l’arme a été saisie.