Un cas autochtone de chikungunya a été détecté à Chauray, annonce l’Agence régionale de santé ce vendredi 19 septembre 2025. « L’état de santé de la personne n’inspire pas d’inquiétudes. Des mesures immédiates ont été mises en œuvre pour limiter tout risque de propagation. »

On parle de cas autonome quand une personne a contracté la maladie sur le territoire national et non lors d’un voyage dans une zone contaminée. Le chikungunya se transmet uniquement par l’intermédiaire de la piqûre d’un moustique infecté par le virus, le moustique tigre, présent en métropole.

« Le virus circule en Nouvelle-Aquitaine »

« Ce nouveau cas et le nombre de foyers de transmission autochtone confirment que le virus circule en Nouvelle-Aquitaine », commente l’ARS. À l’exception de la Creuse, tous les départements de Nouvelle-Aquitaine sont colonisés par le moustique tigre. Début septembre, des cas autonomes de chikungunya avaient été détectés à La Rochelle, en Charente-Maritime.

Pour éviter la propagation de la maladie, des opérations de démoustication vont être menées sur les lieux de séjour et les lieux fréquentés par la personne contaminée. L’objectif est d’éliminer « les gîtes larvaires » et les moustiques adultes qui peuvent transmettre le virus. Les habitants des secteurs concernés vont être informés par un flyer déposé dans leurs boîtes aux lettres. Si un résident n’a pas reçu d’information dans sa boîte, c’est que son logement n’est pas concerné par ces traitements.

Médecins, pharmaciens et laboratoires avertis

Les médecins libéraux et hospitaliers ainsi que les pharmaciens et laboratoires d’analyses médicales ont reçu une information sur les symptômes qui évoquent le chikungunya : fièvre qui dépasse les 38 °C, douleurs articulaires, éruption cutanée, fatigue, douleurs musculaires. Tout cas de chikungunya doit être rapporté à l’ARS par les professionnels de santé afin de déclencher une intervention rapide.

Au 15 septembre 2025, on dénombrait 54 foyers en France représentant 479 cas. Il est recommandé pour éviter la prolifération des moustiques de vider les coupelles de plantes ainsi que tout ce qui peut retenir l’eau, et de fermer hermétiquement ou de recouvrir d’une moustiquaire les réserves d’eau.

« Nous attendons les recommandations »

Contacté en début d’après-midi, le maire de Chauray Claude Boisson indiquait avoir été alerté peu de temps avant du cas de chikungunya, qui est localisé dans le village de Chaban : « Nous attendons les recommandations de l’ARS pour une action possible de pulvérisation en début de semaine et ainsi éviter la multiplication des cas. Nous serons à leur disposition pour communiquer auprès des habitants le moment venu. Il y a un seul cas, la personne a été isolée et n’est pas en danger. L’ARS ne nous a pas donné de consignes particulières concernant le festival de food-truck organisé ce week-end. En tant que maire je ne m’attendais pas à cela. »