Par
Florine Amenta
Publié le
19 sept. 2025 à 18h32
Allier sécurité du logement et tourisme, et donner des réponses face aux nuisances. Ces mesures sont celles présentées par Hélène Granouillac. L’élue écologiste a officialisé, ce 19 septembre, sa candidature aux Municipales 2026 de Nice (Alpes-Maritimes). Les membres de sa liste citoyenne, « Vivre Nice », souhaitent que « la ville ne se vide plus de ses habitants qui ne trouvent plus Nice habitable ». Lors du rendez-vous donné à la presse avec les membres de sa liste, la conseillère d’Ecolocratie XXI a précisé les contours de son programme, face notamment à la coalition de gauche, à Jean-Marc Governatori et au duel Christian Estrosi – Éric Ciotti.
La sécurité sous toutes ses formes
Le mot d’ordre est donné : « on veut plus de sécurité, mais la sécurité au sens très large », précise Sandra Montant, membre de la liste. « On veut assurer la sécurité du logement et faire en sorte que ce soit tenable d’allier la vie à Nice et le tourisme. »
Les membres de la liste proposent un abattement fiscal pour les personnes proposant une chambre dans leur logement, « aux étudiants et jeunes actifs ». La liste veut aussi agir pour l’accès à la mobilité. « On ne souhaite pas la gratuité des transports, mais on proposerait une participation de 10 % du plein tarif pour les 12-18 ans ».
Autre aspect sécuritaire, la liste citoyenne « Vivre Nice » veut « plus de respect des règles », notamment concernant la vie nocturne. « C’est le far-west aujourd’hui », soupire Sandra Montant.
« Les superficies des terrasses des restaurants de certains quartiers comme Bonaparte, les horaires et les niveaux sonores ne sont pas respectés. Ça devient insoutenable pour les riverains. » Les candidats souhaitent davantage de policiers municipaux en poste durant les nuits. « On est quand même la ville avec le plus de policiers municipaux. Mais c’est mal exploité ! »
« Et peut-être, instaurer un permis à points comme ça peut se faire en Suisse. Dès que la police est appelée pour un commerce, si l’infraction est constatée, le commerce perd des points jusqu’à la possible fermeture administrative »
Les membres de la liste « Vivre Nice »
« Nous ne sommes pas hostiles aux commerces. On veut retrouver la quiétude et la tranquillité auxquelles on a le droit, le respect de la réglementation et l’appliquer. » Les candidats pointent du doigt « l’arrogance » des élus actuels. Leur programme s’adresse aux « désabusés, les abstentionnistes et les désenchantés », énumère la candidate présente à la manifestation du 18 septembre.
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Elle s’accorde sur de nombreuses revendications des manifestants. « Il faut de l’argent et je pense qu’on peut le trouver chez ceux qui en ont beaucoup. Il faut aussi travailler sur la pénibilité du travail et la longueur. Il y a des gens qui veulent travaillent plus, d’autres qui sont épuisés bien avant la retraite. »
Des mesures environnementales
La fondatrice de Terre Bleue, une association qui s’intéresse aux questions environnementales, constate aussi que « le surtourisme est une catastrophe pour la ville ». La candidate veut « un tourisme plus raisonné » et propose d’encadrer davantage les locations saisonnières pour accueillir les touristes dans de bonnes conditions, « et pas au détriment des habitants ».
Quid des mesures déjà prises ces derniers mois par Christian Estrosi concernant Airbnb ? « Nous, nous souhaitons plus de contrôles », se rattrape Hélène Granouillac. Pour gérer les « touristes qui consomment et produisent », la candidate propose d’instaurer un prélèvement d’un euro sur la taxe de séjour, « pour une transition énergétique » et améliorer la gestion de déchets, par exemple, « l’été, lorsqu’il y a de la surpopulation ».
Autre mesure phare, déjà mise en avant il y a quelques semaines, « qu’on coupe les douches publiques lorsque c’est la canicule ». « L’écologie que nous défendons est celle des actes concrets, pas des injonctions morales », lui avait rétorqué le maire Christian Estrosi.
S’adapter aux changements climatiques
« On est désormais dans une ère où les nuits tropicales se multiplient. Est-ce qu’on va vivre plus souvent et longtemps dehors ? Sûrement ! »
Nous souhaitons installer des îlots populaires dans les parcs et jardins de Nice, avec la présence, notamment, de professionnels de santé, de psychologues et de médiateurs, pour recueillir la parole et accueillir les gens à des horaires plus frais et éviter l’isolement.
Hélène Granouillac, candidate de la liste « Vivre Nice »
L’écologiste s’oppose au projet de parking souterrain en plein centre-ville. « Nous trouverons des alternatives pour que commerçants et riverains n’aient pas de difficulté à se stationner ».
La candidate veut aussi installer et réadapter les infrastructures dédiées à des activités extérieures. « Et des aménagements pour la gent canine, pour les laisser en liberté. On proposera d’ailleurs de créer avec la municipalité une garderie pour chiens. »
Hélène Granouillac se réjouit d’avoir mis les formes à son programme. Elle compte déjà « une vingtaine » de personnes dans ses rangs, dont « des chefs d’entreprise, des fonctionnaires, notamment de l’Éducation nationale, des retraités et de la diversité. » Elle se dit aussi en « dialogue avec des gens de droite modérée qui sont susceptibles de nous rejoindre. »
Elle a conscience de se présenter « dans la cinquième ville de France », mais espère que dans le pire des cas, à défaut d’atteindre le premier tour, « mes idées seront reprises ».
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