Le soir du 2 septembre 2025, un homme tout juste arrivé à Marseille en provenance de l’aéroport est encerclé par trois hommes alors qu’il s’apprête à rejoindre un logement près du cours Julien, rue des 3-Frères-Barthelemy (6e). La victime est soudain aspergée de gaz lacrymogène, jetée à terre et dépouillée de son téléphone par le trio qui prend la fuite après avoir tenté en vain de lui arracher son sac à dos. 

Une enquête est ouverte à l’hôtel de police de Noailles, un peu plus bas, où le groupe vols violences se penche sur les images de la vidéosurveillance, avec leurs collègues du service de sécurisation des transports en commun (SISTC). Ces derniers, réputés physionomistes, identifient l’un des suspects, tandis que les enquêteurs se replongent dans les montagnes de procédures similaires.

Six autres agressions en quelques jours

Au vu du mode opératoire, ils sont persuadés que le trio n’en est pas à son coup d’essai. Au fil des rapprochements, ils retrouvent pas moins de six autres agressions qui semblent coller à l’œuvre des suspects.  Depuis le 24 août, trois agresseurs agissent selon un mode opératoire bien similaire, de la rue Fontange à la place Jean-Jaurès, en passant par le boulevard National. 

Contactées, les autres victimes reconnaissent d’ailleurs leurs agresseurs sur les planches photographiques présentées. Reste à les localiser. Un premier suspect est contrôlé le 14 septembre et aussitôt arrêté. Dès le lendemain, le SISTC et les enquêteurs décident d’organiser une surveillance près de la Canebière et du boulevard d’Athènes, où trio semble avoir ses habitudes. Un bar notamment, près duquel un second suspect est interpellé le même jour, tandis que le troisième apparaît à son tour au guidon d’une trottinette électrique, d’ailleurs en possession d’une bombe de gaz lacrymogène. 

En garde à vue, les trois hommes âgés de 27, 37 et 38 ans, tous en situation irrégulière, reconnaissent mollement certains des faits reprochés. Déférés puis jugés en comparution immédiate, ils ont été condamnés ce jeudi à des peines de 2 et 3 ans de prison ferme, outre une interdiction du territoire de 5 ans.