par Jacob Gronholt-Pedersen et Jan Strupczewski

COPENHAGUE (Reuters) – Les ministres des Finances de l’Union européenne (UE) sont parvenus vendredi à un « compromis » concernant la feuille de route pour le lancement d’une monnaie numérique européenne, visant à s’affranchir des systèmes américains actuellement dominants que sont Visa et Mastercard, la BCE espérant une mise en place de la législation d’ici juin 2026.

Les discussions sur la création d’un équivalent numérique de l’euro, actuellement utilisé dans 20 pays européens, ont commencé il y a plus de six ans. Mais le débat s’est intensifié cette année, l’UE souhaitant réduire sa dépendance vis-à-vis d’autres pays dans des domaines clés tels que l’énergie, la défense et la finance.

La BCE avait déjà présenté des plans pour la création d’une monnaie numérique européenne. L’euro numérique ressemblerait plutôt à un portefeuille en ligne garanti par la BCE mais géré par des intermédiaires comme les banques.

« Il est important de renforcer l’autonomie stratégique de l’Europe, de ne pas avoir à dépendre de systèmes de paiement étrangers, et de disposer d’un système de paiement européen, paneuropéen, adéquat », a déclaré vendredi Valdis Dombrovskis, commissaire européen à l’Economie, avant les discussions se tenant à Copenhague.

Les ministres des Finances de l’UE, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde et Valdis Dombrovskis ont déclaré vendredi être parvenus à un accord sur la feuille de route concernant l’euro numérique.

« Le compromis auquel nous sommes parvenus est qu’avant que la BCE ne prenne une décision finale concernant l’émission… il y aurait une possibilité de discussion au sein du Conseil des ministres », a déclaré Paschal Donohoe, qui préside les réunions des ministres des Finances, lors d’une conférence de presse conjointe.

Paschal Donohoe, Christine Lagarde et Valdis Dombrovskis se sont également félicités d’un compromis sur la procédure de fixation de la limite de détention, sans toutefois donner de détails.

Un participant à la réunion a déclaré à Reuters que la BCE soumettrait également une proposition de limite de détention pour approbation par le Conseil européen des ministres des Finances.

« L’Europe numérique n’est pas seulement un moyen de paiement, c’est aussi une déclaration politique concernant la souveraineté de l’Europe et sa capacité à gérer les paiements, y compris transfrontaliers, grâce à une infrastructure et une solution européennes », a déclaré Christine Lagarde lors de la conférence de presse.

En juin 2023, la Commission européenne avait proposé une réglementation sur l’euro numérique. Mais les deux autres institutions qui doivent l’approuver, le Parlement européen et le Conseil européen, ne l’ont pas encore fait.

Le Conseil européen a déclaré espérer y parvenir d’ici la fin de l’année.

Si le projet d’euro numérique semble bénéficier d’un large soutien au niveau politique, le Parlement européen n’a pas encore adopté la législation requise, arguant que certains détails doivent encore être affinés.

La Banque centrale européenne (BCE) espère néanmoins que la législation concernant l’euro numérique sera mise en place d’ici juin 2026.

Une fois que le Parlement se sera mis d’accord sur la législation, la BCE aura encore besoin d’environ deux ans et demi à trois ans pour lancer effectivement l’euro numérique.

Certains parlementaires et banquiers craignent que l’euro numérique, géré par la BCE, ne prive le secteur bancaire d’une partie de son activité et déstabilise le système bancaire actuel.

« La BCE peut fournir l’architecture de base sur laquelle le secteur privé pourra ensuite construire les solutions nécessaires », a déclaré Valdis Dombrovskis avant les discussions.

« Nous considérons qu’il s’agit d’un projet important, tant en termes de développements technologiques qu’en termes d’autonomie stratégique de l’UE », a-t-il ajouté.

(Rédigé par Jan Strupczewski, Jacob Gronholt-Pederson et Francesco Canepa ; version française Coralie Lamarque ; édité par Augustin Turpin)

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