La suppression de 600 emplois en France, annoncée en début d’année, n’empêche pas le géant ArcelorMittal de vouloir faire de la communication positive sur ses sites.

À l’occasion des Journées du patrimoine, le groupe organise ainsi des visites guidées de ses sept sites concernés par les réorganisations d’effectif et de production dans les domaines de l’automobile, de l’industrie, de la construction et de l’emballage. C’est cette dernière activité de conception des rouleaux de fer qui formeront des boîtes de conserve, qui est présentée à Basse-Indre.

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« Nous avons à cœur de montrer la richesse de nos savoir-faire, mais aussi la fierté de nos équipes qui, chaque jour, contribuent à écrire l’avenir d’une industrie française de haute qualité ancrée dans ses territoires », annonce Bruno Ribo, Directeur général d’ArcelorMittal France.

C’est le même homme qui mène l’application du Plan de sauvegarde de l’emploi. Il prévoit la suppression de 89 postes à Basse-Indre. « Comment, dans ce moment difficile, la direction peut-elle vouloir présenter une usine qui est en train de mourir », s’indigne la CGT, parlant d’une « honte ». Les visiteurs découvriront en effet une ligne qui ferme. « Dès avril, il n’y aura plus qu’une ligne de revêtement en production. Nous étions capables de produire 420 kilotonnes d’acier il y a quinze ans, et aujourd’hui on nous en annonce que 200 kt maximum. » C’est bien la fermeture à terme du site bi-centenaire appelé ici communément les forges de Basse-Indre, patrimoine indubitablement en péril. Les inscriptions ont fait le plein en quelques jours.