par Aditya Soni, Kristina Cooke et Jeff Mason
SAN FRANCISCO/WASHINGTON, 19 septembre (Reuters) –
L ‘administration américaine a déclaré vendredi qu’elle
demanderait aux entreprises de payer 100.000 dollars (85.164
euros) par an pour obtenir certains visas, ce qui devrait
notamment affecter le secteur de la technologie.
Les visas ciblés par l’administration du président Donald
Trump permettent à des employeurs américains de recruter
temporairement des travailleurs étrangers dans des professions
spécialisées (visas H1-B).
Les entreprises du secteur de la technologie recrutent
notamment de la main d’oeuvre en Inde et en Chine. L’an dernier,
71% des travailleurs ayant obtenu un visa H1-B étaient
originaires d’Inde, loin devant les travailleurs venant de Chine
(11,7%), montrent des données du gouvernement américain.
« Si vous allez former quelqu’un, vous allez former l’une des
personnes récemment diplômées de l’une des meilleures
universités de notre pays. Formez des Américains. Arrêtez de
faire venir des gens pour voler nos emplois », a déclaré le
secrétaire au Commerce, Howard Lutnick.
Selon Howard Lutnick, le visa – qui sera valable pour une
durée de trois ans – coûtera 100.000 dollars par an. Le
secrétaire au Commerce a toutefois précisé que les détails
étaient « encore à l’étude ».
Au cours des six premiers mois de l’années, Amazon.com
AMZN.O
et sa division d’informatique dématérialisée (« cloud »)
Amazon Web Services (AWS) ont vu plus de 12.000 visas H1-B être
approuvés. Microsoft
MSFT.O
et Meta Platforms
META.O
ont
quant à eux vu 5.000 de ces visas chacun leur être accordé.
Howard Lutnick a dit vendredi que « toutes les grandes
entreprises sont d’accord » pour payer 100.000 dollars par an
pour des visas H1-B.
« Nous leur avons parlé », a-t-il affirmé.
Le décret signé vendredi par Donald Trump pourrait
représenter des millions de dollars de coûts pour les
entreprises, ce qui pourrait particulièrement affecter les
petites entreprises technologiques et les start-ups.
(Avec les rédactions de Reuters; version française Camille
Raynaud)