Le protocole présidentiel est
une mécanique bien huilée. Chaque déplacement est réglé au
millimètre, chaque transfert anticipé, chaque seconde chronométrée.
Pourtant, même les voyages les plus encadrés peuvent dérailler. Ce
vendredi 19 septembre,
Donald Trump et son épouse
Melania en ont fait l’amère expérience lors de leur départ du
Royaume-Uni.
Attendus à Washington après une
visite officielle, le couple devait quitter la résidence de
Chequers à bord de Marine One pour rejoindre Air
Force One, stationné à l’aéroport de Londres-Stansted. Mais en
plein vol, le ciel a imposé son imprévu : une avarie technique qui
a forcé les pilotes à dérouter l’appareil et à poser l’hélicoptère
en urgence sur un aérodrome local.
Incident de vol pour Donald
et Melania Trump : « un problème hydraulique mineur » à bord de
Marine One
C’est la porte-parole de la
Maison Blanche, Karoline Leavitt, qui a levé le voile sur cet
incident : « En raison
d’un problème hydraulique mineur et par excès de
prudence, les pilotes [de Marine One] ont atterri sur un aérodrome
local avant d’atteindre l’aéroport de Stansted. » Quelques
minutes plus tard,
Donald et Melania Trump reprenaient place dans un
second hélicoptère de soutien : « Le président et la première dame sont montés à
bord de l’hélicoptère de soutien en toute sécurité », a-t-elle
ajouté.
Plus de peur que de mal donc,
mais un contretemps notable pour l’escorte présidentielle. Le
couple a fini par regagner Air Force One, appareil majestueux et
cuirassé qui, lui, n’a connu aucune défaillance,
leur permettant de rallier Washington dans le confort et la
sécurité.
Air
Force One et Marine One : un voyage présidentiel déjà semé
d’incidents
Cet atterrissage imprévu
n’était pourtant pas le premier accroc du voyage. Dès le départ des
États-Unis, l’Air Force One avait frôlé un accrochage en plein
ciel. Un avion de la compagnie Spirit Airlines s’était
dangereusement approché du couloir aérien présidentiel. Selon des
enregistrements obtenus par CBS News, les pilotes de la compagnie commerciale
avaient reçu plusieurs avertissements pour rectifier leur
trajectoire, avant qu’un contrôleur aérien ne les rappelle
sèchement à l’ordre : « Faites attention. »
Si le Marine One demeure l’un
des symboles de la présidence américaine, il n’est pas exempt de
failles. Car derrière ce nom mythique se cache en réalité une
flotte d’appareils militaires : des VH-3D Sea King et VH-60N White
Hawk, réputés fiables, bardés de technologies et spécialement
adaptés pour transporter
le chef d’État américain. C’est à bord de l’un de ces Sea King
que Donald et Melania Trump ont été contraints d’écourter leur vol
au Royaume-Uni. Un rappel, presque ironique, qu’aucune machine
n’est infaillible, pas même celles qui portent dans leurs soutes le
président des États-Unis.