Par
Margot Nicodème
Publié le
20 sept. 2025 à 7h20
L’homme n’est âgé que de 36 ans, et déjà son aspect physique trahit son addiction aux substances, sur fond d’histoire familiale chaotique. Placé à l’ASE (Aide sociale à l’enfance) alors qu’il n’était qu’un nourrisson, il rythme désormais ses journées en vendant et en consommant de la drogue, à Lille-Moulins. Le quartier dans lequel il a été interpellé est décrit par le procureur de la République comme étant « pollué d’un agglomérat de toxicomanes« , avec « une propagation de produits » incessante. Parmi un public familial, rendant le quotidien des riverains infernal. Le rôle du prévenu, bien que « simple » maillon d’une chaîne, n’a pas été minimisé par le tribunal, qui l’a condamné à de la prison ferme.
À Lille-Moulins, le dealer faisait des allées et venues dans le local poubelles d’un immeuble
Le 15 septembre, c’est un homme hagard, à l’apparence frêle, qui est jugé en comparution immédiate. Trois jours auparavant, le 12 septembre, vers 14h, il s’adonnait à un trafic de stupéfiants à Lille-Moulins, sans savoir qu’il était observé des policiers dissimulés dans les buissons.
« Les policiers en mission de sécurisation circulent à pied rue Maxime-Gorki, commence le président du tribunal. Ils voient un homme effectuer des allées et venues dans un bâtiment et son local poubelles. » Il en ressort à chaque fois avec les bras chargés de bonbonnes de drogues, qu’il distribue aux toxicomanes alentour.
Pris en flagrant délit, il est approché par les fonctionnaires et interpellé. Sa cachette est vite découverte : une plaque de béton dans le local poubelles d’un immeuble, sous laquelle sont stockées 11 bonbonnes de cocaïne, de 3,3 g chacune. L’intervention ne se passe d’ailleurs pas sans encombre, puisqu’un des policiers est mordu par un chien errant, appartenant à l’un des clients du dealer.
Condamné à 12 mois de prison avec maintien en détention
Au tribunal, le trentenaire admet qu’il fournissait bien de la drogue à cet endroit, et révèle aussi consommer régulièrement de la cocaïne. C’est un homme qui n’a pas travaillé depuis 2010, qui vit des minima sociaux et qui affiche 27 condamnations à son casier judiciaire. Ses apparitions au tribunal se sont enchainées tout au long des années, sans qu’il ne parvienne à se sortir de la spirale infernale de l’addiction.
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Le procureur, scandalisé de voir un trafic d’une telle ampleur prendre place au milieu des aires de jeux pour enfants, requiert 18 mois de prison avec maintien en détention. Le tribunal le condamne finalement à 12 mois de prison, avec maintien en détention, auxquels s’ajoutent deux mois supplémentaires dans le cadre de la révocation du sursis.
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