- 🚀 Le moteur utilise un système de propulsion à plasma pour éliminer les débris spatiaux.
- 💡 La technologie permet un équilibre de poussée grâce à l’éjection bidirectionnelle de plasma.
- 🌍 Environ 14 000 débris flottent actuellement en orbite terrestre basse.
- 🔬 L’usage de l’argon comme propulseur rend le système plus économique et efficace.
Un nouveau moteur de propulsion développé par un chercheur de l’université de Tohoku au Japon pourrait offrir une méthode non-contact pour nettoyer l’orbite terrestre. Cette technologie vise à résoudre le problème de l’accumulation continue de débris spatiaux, tels que les satellites défunts et les étages de fusées usés. Chaque morceau de débris représente un risque potentiel de collision pouvant endommager les satellites actifs et les stations spatiales, et perturber les systèmes de navigation. Le professeur Kazunori Takahashi, associé à ce projet, souligne la menace sérieuse que ces débris représentent pour les activités humaines durables dans l’espace.
Une propulsion innovante au service de l’orbite terrestre
La technologie développée, connue sous le nom de « propulseur à plasma sans électrode à éjection bidirectionnelle », repose sur un concept novateur. Il s’agit d’utiliser l’échappement du plasma d’un moteur ionique pour projeter les débris spatiaux dans l’atmosphère terrestre où ils brûleraient. Actuellement, les méthodes de nettoyage impliquent souvent un contact direct, ce qui comporte des risques d’enchevêtrement avec les débris en rotation. Les solutions récentes intègrent des propulseurs à plasma pour ralentir les débris, mais ces solutions ne sont pas sans défauts.
Le principal obstacle est le recul du plasma qui éloigne le satellite de nettoyage de sa cible. Le moteur de propulsion développé par le professeur Takahashi éjecte deux flux de plasma simultanément : un dirigé vers les débris pour les ralentir, et un autre dans la direction opposée pour compenser la force de recul. Ce thrust équilibré permet au satellite de rester stable et précis sur sa cible.
Un système fonctionnant à l’argon
Lors des tests effectués dans un environnement simulant l’espace, l’équipe a confirmé que la technologie plasma bidirectionnelle maintenait l’équilibre de la poussée du moteur. L’ajout d’un champ magnétique en forme de « cusp » a par ailleurs permis d’améliorer la performance, triplant la force de décélération par rapport aux expériences précédentes. L’utilisation de l’argon comme propulseur, plus économique et abondant que les options traditionnelles, constitue un avantage supplémentaire.
Ce progrès représente un avancement technologique significatif vers le développement d’un système de propulsion capable de retirer efficacement et en toute sécurité les débris spatiaux. Actuellement, environ 14 000 morceaux de débris flottent en orbite basse. Le propulseur bidirectionnel du professeur Takahashi propose une solution durable pour éliminer ces débris.
Les enjeux du nettoyage de l’espace
Les plus gros morceaux de débris spatiaux pourraient déclencher un événement de « syndrome de Kessler ». Ce scénario redoutable se traduit par une réaction en chaîne où une collision entre un satellite et un débris engendre d’autres collisions, rendant de larges parties de l’orbite terrestre basse trop dangereuses pour le passage de toute autre engins spatiaux. La publication des résultats de ces recherches, le 20 août 2025 dans Scientific Reports, marque une étape importante dans la gestion des débris spatiaux.
Les efforts de l’université de Tohoku pourraient avoir des implications durables pour la sécurité et la durabilité des activités spatiales futures. Ils apportent une solution prometteuse à un problème qui ne cesse de croître avec l’augmentation du nombre de satellites lancés chaque année.
Vers une gestion durable de l’espace
La technologie développée par le professeur Takahashi pourrait être cruciale pour assurer la viabilité future des activités spatiales. En stabilisant et en ciblant les débris, ce système pourrait réduire le risque de collisions catastrophiques. Cependant, les défis techniques et réglementaires subsistent. L’implémentation à grande échelle nécessitera des collaborations internationales et des investissements considérables.
Le projet soulève des questions importantes sur la manière dont nous gérons l’espace, un bien commun qui devient de plus en plus encombré. Comment les nations et les entreprises collaboreront-elles pour mettre en œuvre ces technologies et assurer un espace sûr et exploitable pour les générations futures ?
Cet article s’appuie sur des sources vérifiées et l’assistance de technologies éditoriales.
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