Par

Yann Rivallan

Publié le

20 sept. 2025 à 12h08

La Gauche unie ou chacun pour soi ? C’est toute la question pour les élus écologistes de la Ville de Rouen à l’approche des élections municipales. En tête de proue, Jean-Michel Bérégovoy, deuxième adjoint du maire socialiste Nicolas Mayer-Rossignol et ancien candidat des Verts lors de la campagne 2020.

Les écologistes sont prêts

Aujourd’hui, les écologistes se mettent en ordre de marche pour la prochaine échéance des municipales 2026. « Nous sommes prêts à prendre nos responsabilités », assure Jean-Michel Bérégovoy.

En clair, si aucun compromis pour unir la Gauche n’est trouvé prochainement, les écologistes sont prêts à dégainer leur propre liste, comme il y a 5 ans. Si cette hypothèse se confirme, « je serai tête de liste », indique Jean-Michel Bérégovoy. Il a été désigné lors d’une assemblée générale le 17 septembre dernier.

Mais pour le moment, l’heure est au dialogue avec les différents partis. Bien qu’une union avec le Parti socialiste, à la tête de la ville depuis près de 20 ans, semble presque enterrée. « Les échanges sont peu productifs », admet le leader écologiste.

Des « désaccords » avec le PS

Sur le bilan de ce mandat, durant lequel les écologistes ont eu leur mot à dire dans la politique de la Ville, il garde un sentiment d’inachevé : « Il y a des choses qui ont bien avancé, mais nous considérons qu’il faut aller beaucoup plus loin. »

Et cette nouvelle page de la politique locale risque bien de s’écrire sans le Parti socialiste, avec lequel les Verts s’étaient unis en 2020 au second tour. Tout ça à cause de « désaccords sur plusieurs sujets », explique Jean-Michel Bérégovoy.

Ce qui nous gêne, ce n’est pas le bilan, mais la perspective de ce qu’on fera plus tard.

Jean-Michel Bérégovoy
Tête de liste des écologistes à Rouen

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Plusieurs gros investissements prévus par les élus socialistes le font grincer des dents. « Le projet de grand stade [de football], le palais des Congrès, le terminal de croisière », cite en exemple l’actuel adjoint au maire.

Sans oublier le fiasco du 14-Juillet, où le maire de Rouen avait souhaité subventionner à hauteur de 5 millions d’euros un spectacle organisé par Thomas Jolly, en pleine crise budgétaire à la Métropole.

« Une écologie populaire et pragmatique »

Bref, difficile aujourd’hui d’envisager une nouvelle union entre socialistes et écologistes. Mais Jean-Michel Bérégovoy et ses soutiens consultent aussi les autres forces de Gauche pour une campagne commune.

S’il est encore tôt pour parler de programme, c’est bien avec « une écologie populaire et pragmatique, pas punitive », que l’élu s’engagera dans une nouvelle campagne. Et elle s’annonce d’ores et déjà mouvementée. Même si, pour l’heure, Nicolas Mayer-Rossignol n’a pas encore officiellement déclaré s’il sera candidat ou non à sa réélection.

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