Publié le
20 sept. 2025 à 10h08
Il aura fallu remonter une longue route, presque interminable, au milieu d’une zone commerciale triste et sans avantage de Balma. Traverser un parking, égayé par quelques street art dessinés sur les murs (Oh ! La jolie baleine). Et me voici à La Grainerie, un pôle créatif et sans cesse en mouvement dédié aux arts du cirque. Une fierté culturelle locale, qui peut aussi se targuer d’avoir dans ses locaux une cantine du midi atypique, ouverte à tout le monde en semaine. Son nom ? Les Cornichons.
Ça jongle entre les tables !
Laissez-moi vous présenter la « mascotte » du restaurant ©L.M.M.
Le pas était d’abord hésitant. Il faut dire que le lieu en impose. Une grande bâtisse industrielle avec des plafonds de métal hauts comme l’Everest. À gauche de l’entrée, dans un rez-de-chaussée silencieux, une grande salle habillée de tables, et un comptoir qui s’étire sur lequel trône fièrement un bocal rempli de… cornichons. Pas de doute, je suis au bon endroit.
Devant moi, ça s’agite. Avec une gentillesse jamais feinte et un sourire qui ne la quittera pas, la serveuse orchestre ce temps précieux du déjeuner avec un vrai sens de l’équilibre. Installation rapide des clients, toujours le mot pour rire, jonglant d’une table à l’autre, avant une annonce fatale quand vient le moment de prendre ma commande : plus de curry de poulet ce midi. Comment survivre ? S’adapter, c’est la clé.
Une entrée très en forme !
Alors va pour un déjeuner tout végé après avoir observé les propositions inscrites sur l’ardoise (comptez 23€ le menu complet, renouvelé chaque mercredi).
L’entrée ? Très en forme. Tatin d’aubergine, ricotta et exquise soubise (une sauce onctueuse à base d’oignons) pour lier parfaitement le tout. Plat » pyramidal » plus quelconque, qui empile du végétal et s’essoufflera assez vite (méli-mélo de pommes de terre, poivrons, carottes, maïs).
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Joli travail sur l’aubergine, soudain devenue tatin. (©L.M.M.)Des inspirations méditerranéennes en cuisine
Arrive le dessert. Un flan libanais figue/eau de rose et crumble à l’amande. La gourmandise est totale, la petite assiette creuse presque trop abondante. Quoi ? Serais-je en train de me » plaindre » d’un trop plein de générosité ?
Il faut que je me ressaisisse. C’est sans doute le manque d’habitude. Ou plutôt les mauvaises habitudes prises à force de démasquer ces tables toulousaines où l’on ressort la faim au ventre. Habile pirouette. Mais c’est bien la spécialité de la Grainerie, non ?
Les Cornichons, 61 rue Saint-Jean, Balma
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