L’interview commence très fort. « Est-ce que tu as un mari ? », demande Berivan, l’une des journalistes porteurs d’un trouble du spectre autistique des « Rencontres du Papotin ». D’ordinaire si discrète sur sa vie privée, Valérie Lemercier ne se démonte pas. « Est-ce que j’ai un fiancé ? Oui ». « C’est qui ? », la relance Berivan, la première à prendre le micro pour ce nouveau numéro du programme diffusé ce samedi à 20h30 sur France 2 et déjà disponible sur france.tv.
« Ben, c’est un garçon. Voilà. » L’actrice et humoriste, qui remontra sur scène avec son nouveau one-woman-show au théâtre Marigny le 15 septembre, poursuit : « Il a 37 ans (…) On fait très bien la purée à deux. Souvent, c’est lui qui fait le repas ». Elle acquiesce quand Berivan, qui lui a aussi demandé son âge à elle, lâche que 61 ans, c’est « un peu vieux » : « Tu as raison ! ».
Après cette entrée en matière très cash, Valérie Lemercier est interrogée sur son enfance. « Est-ce que vous vous sentez plus libre à Paris qu’à la campagne ? », s’intéresse Raphaël. « Oui », assure celle qui a grandi dans une ferme en Normandie. Et qui confie préférer le « truc plus anonyme » qu’il y a dans une grande ville. Est-ce que ses parents lui ont « mis la pression » pour l’école ? « Non. Ma mère m’a acheté un livre Quoi faire sans le bac ? »
L’humoriste se confie ensuite sur les rituels qui l’aident à lutter contre le trac avant ses spectacles. « Je rentre par la gauche. J’écris sous mon pied Bonne chance. Je me mets du parfum dans les oreilles. (…) J’écoute une chanson de Moustaki ». Plus tard, elle détaille ses habitudes domestiques. Elle dort « sur le dos et toujours avec une main en l’air et parfois la deuxième ». « En ce moment », elle dort « toute nue », mais l’hiver, elle porte « un pyjama » et « même des chaussettes ». Elle aime le chocolat, « surtout avec du praliné à l’intérieur ».
« Je me sens parfois en décalage avec la vie »
« Est-ce qu’aujourd’hui tu te sens bizarre ? », veut savoir Marvin, lunettes et casquette blanche. « Oui. Je me sens parfois en décalage avec la vie, mais ça me va ». Valérie Lemercier évoque aussi Carole, sa chatte grise, son goût pour le pop-corn salé, le collier qu’elle porte et qui s’alourdit de breloques au fil du temps. Elle lâche que ses gros mots préférés sont « sa mère la p… », « bordel à cul » et « on ne va pas se faire chier la b… ».
L’échange redevient parfois plus intime. Comme quand Lemercier aborde la dépression qui, à 23 ans, l’a conduite à se présenter à l’hôpital Sainte-Anne avec sa valise. « Ça m’est arrivé dans ma vie trois-quatre fois, mais on s’en sort », commente-t-elle. Ou quand Gaspard s’étonne : « Pourquoi vous n’avez ni de fils ni de fille ? Je trouve ça quand même un peu bizarre ». « Je n’ai pas pu en avoir donc c’est comme ça. Je n’ai pas eu cette chance », affirme l’actrice, qui précise qu’elle a « plein d’enfants autour (d’elle) ».
Au milieu de toutes ces confidences, Valérie Lemercier relève le défi d’une « battle » avec Claire sur « Je sais pas » de Céline Dion qui lui a inspiré le film « Aline » diffusé ce dimanche soir sur TF 1. Elle danse avec Louison sur « La Même » de Gims. Et écoute Gaspard chanter « Ordinaire » de Robert Charlebois. « Je me suis sentie bien, chez moi », conclut l’artiste à la fin de l’émission. Chez elle, même sans pyjama.