Par

Rédaction Clisson

Publié le

20 sept. 2025 à 11h46

« En Ukraine, les hôpitaux sont bombardés. Il fallait trouver une solution mobile et déplaçable en urgence », défend Jean-Marie Roussière dont l’initiative est soutenue par des partenaires médicaux et hospitaliers, et qui s’inscrit dans la continuité d’actions humanitaires engagées depuis plus de vingt ans par l’association.

Grâce à une autre association du Maine-et-Loire (ULIB), la Banque humanitaire du Pallet participe à l’achat d’un car déjà aménagé en bloc opératoire. Mais l’enjeu ne s’arrête pas là :

« C’est bien beau d’avoir un bloc opératoire, mais il faut tout le matériel qui va avec : scalpels, sutures, stéthoscopes, tensiomètres… »

Le président précise que ce car sera destiné à la région de Tchernihiv, quelques kilomètres au nord de Kiev, et qu’il pourra se déplacer selon les besoins.

« Malheureusement, de plus en plus, les Ukrainiens auront besoin de blocs mobiles, car les hôpitaux ne sont pas protégés. »

Cliquez ici pour visualiser le contenu

Des dons attendus

Pour équiper ce bloc opératoire, la Banque humanitaire lance un appel aux dons.

Votre région, votre actu !

Recevez chaque jour les infos qui comptent pour vous.

S’incrire

« J’ai besoin de matériel médical de base : bandes, compresses, gazes, pansements pour brûlures, produits désinfectants non périmés et non ouverts. Les sutures, les ligatures, les garrots contre les hémorragies et le petit matériel orthopédique sont également recherchés. On prendra des cannes anglaises et des déambulateurs pliables, mais pas de fauteuils roulants trop encombrants.

Jean-Marie Roussière

Le CHU de Nantes et plusieurs cliniques devraient contribuer, mais le président compte aussi sur les pharmacies, les cabinets médicaux et les particuliers.

« Il y a un gâchis énorme : dans les pharmacies, les gens rapportent du matériel encore utilisable, qu’on pourrait envoyer en Ukraine. »

Une action inscrite dans la durée

Cette opération rappelle une autre mission menée il y a vingt ans.

« Nous avions déjà envoyé un bloc opératoire au Liban, pour le Croissant-Rouge palestinien. C’était impressionnant. »

L’expérience, raconte-t-il, avait marqué durablement les bénévoles.

Aujourd’hui encore, la Banque humanitaire reste mobilisée pour l’Ukraine. Après avoir financé 18 groupes électrogènes neufs, l’association se tourne vers l’urgence médicale. « Nous allons continuer sur le médical, le paramédical et l’orthopédique. C’est une opération de long terme. »

Une solidarité impressionnante
Jean-Marie Roussière fondateur et président de la Banque humanitaire, est toujours aux côtés des familles dans le besoin.
Jean-Marie Roussière, fondateur et président de la Banque humanitaire. ©Archives HSM

Depuis le début de la guerre, les gestes de solidarité se sont multipliés. « Au tout début, à la Chapelle Saint-Michel, il y avait tellement de dons qu’on remplissait un camion chaque après-midi, et cela a duré trois semaines, se souvient Jean-Marie Roussière. L’association a aussi reçu des soutiens financiers exceptionnels :

« Une donatrice du Maine-et-Loire nous a remis un chèque de 50 000 euros. Quand on reçoit une telle somme, on ne peut pas se permettre de faire des erreurs. »

Prochaine étape : l’envoi du car en octobre

La cérémonie de présentation du car aura lieu à l’entrepôt de Mouzillon, en octobre. « On fera un point avec les partenaires, on remettra un chèque et on chargera ensemble le car avant son départ », indique le président. En parallèle, les bénévoles confectionnent déjà des milliers de pochettes de Noël pour les enfants d’Ukraine, grâce au soutien d’une maison de retraite de Saint-Germain-sur-Maine.

« Les gens sont très solidaires. Notre rôle, c’est de canaliser cette énergie et de la transformer en actions concrètes », termine Jean-Marie Roussière.

Personnalisez votre actualité en ajoutant vos villes et médias en favori avec Mon Actu.