Par

Glenn Gillet

Publié le

20 sept. 2025 à 13h13

Grosse erreur de recrutement au ministère de l’Intérieur. Un étudiant en alternance à la préfecture de police de Paris a été congédié vient d’être congédié par son employeur après la découverte de nombreuses publications haineuses sur les réseaux sociaux, a rapporté Le Figaro vendredi 19 septembre 2025. Le jeune homme, étudiant en master à l’université Paris-Nanterre, revendiquait notamment son antisémitisme.

« Les juifs ont le pouvoir économique »

Parmi les publications problématiques sur le réseau X on retrouve ainsi un message du 27 mai 2024 où il déclare « oui je suis antisémite et alors ????? On n’a bien banaliser les idées racistes en France et en Europe non » (sic) ou encore une publication du 6 octobre de la même année où il prétend que « les juifs ont le pouvoirs économiques c’est aussi pour ça que tout le monde a peur de leur dire STOP #LaForceDeLargent » (sic). Son compte X, aujourd’hui désactivé, abritait également des messages d’hostilité vis-à-vis de la France, « vraiment un pays détestable et ça on ne nous l’apprend pas en France pour éviter la révolte ».

Si son compte LinkedIn est aujourd’hui introuvable, des captures d’écran circulant sur les réseaux sociaux permettent de voir que le jeune homme avait indiqué occuper un poste en tant que chargé de mission « Conseil de Paris » à la préfecture de police de Paris où il s’occupait de la « rédaction de notes de couverture à destination du préfet de police » Laurent Nuñez, des « vérifications des délibérations et des exposés des motifs pour les élus de la Ville de Paris » et de la « rédaction des éléments de langage pour le préfet de police ou son représentant au Conseil de Paris ». Dans un message publié le 18 septembre, il se réjouissait d’avoir intégré le « ministère de l’Intérieur pour (ses) deux années de master ».

Faille de sécurité ?

Mais son alternance a donc été interrompue de façon subite près à la découverte de ses messages haineux. « Il a été mis fin à son contrat », a indiqué le ministère de l’Intérieur au Figaro, sans donner davantage de détails. Contactés par actu Paris, la préfecture de police de Paris et le ministère de l’Intérieur n’ont pas donné suite à nos sollicitations à ce stade.

Ce profil interroge sur les potentielles failles au sein du processus de recrutement du ministère de l’Intérieur. Le 3 octobre 2019, la préfecture de police de la capitale avait été le théâtre d’un attentat perpétré par un de ses employés, Mickaël Harpon, qui travaillait dans la maintenance informatique de l’institution et qui était habilité « secret-défense ». L’homme, dont le profil semblait autant influencé par sa radicalisation islamiste que par des troubles psychiatriques, avait tué quatre de ses collègues au sein du bâtiment avant d’être abattu par un policier stagiaire.

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