Pour l’ex-ministre et maire d’Antibes, le nouveau premier ministre peut faire preuve d’une réelle volonté politique, au-delà de la dimension «tactique» de ses nouvelles ambitions décentralisatrices affichées avant de composer son gouvernement.

« Tactique politique ou véritable rupture ? » En écoutant Sébastien Lecornu dévoiler ses ambitions décentralisatrices, Jean Leonetti s’interroge sur les objectifs réels du nouveau premier ministre. Mais il veut croire aussi à la possibilité d’un changement attendu depuis longtemps.

Ex-ministre et ancien président des Républicains, le maire d’Antibes fait partie de ces nombreux élus locaux lassés par les beaux discours. Il a aussi suffisamment d’expérience pour croire que les annonces du nouveau locataire de Matignon pourraient conjuguer une dose de stratégie et une part de volonté politique. « Dos au mur, le premier ministre choisit la rupture. A-t-il un autre choix ? Le paradoxe consiste surtout dans le fait que c’est un proche du président qui rompt avec le macronisme », souligne Jean Leonetti, avant de rappeler qu’Emmanuel Macron a multiplié les promesses sur le sujet depuis son arrivée à l’Élysée, mais que la défiance dans les territoires n’a jamais cessé de croître depuis presque huit ans. « Il promettait la Révolution dans un livre programme avant d’instaurer un État jupitérien et n’a cessé d’affaiblir les collectivités territoriales en les privant de ressources fiscales et en leur imposant un excès de normes et d’injonctions contradictoires».

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Le Figaro

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