Par
Thomas Martin
Publié le
20 sept. 2025 à 16h22
Anne Hidalgo rêvait peut-être d’une fin de mandat plus calme. Alors que les prochaines élections municipales, auxquelles elle ne se présentera pas, se profilent, la maire de Paris doit faire face à une énorme polémique à la suite de la révélation de ses notes de frais de déplacement et de représentation par Médiapart. L’édile socialiste a d’ores et déjà annoncé qu’elle allait porter plainte pour « dénonciations calomnieuses ». Ce samedi 20 septembre, un communiqué de la Ville de Paris a pour but d’apporter « des précisions sur les frais de représentation de la maire de Paris ».
« La maire de Paris a volontairement réduit le montant de ses frais de représentation »
Car après avoir tardé à faire preuve de transparence, il semble qu’aujourd’hui il soit beaucoup plus urgent de communiquer du côté de l’Hôtel de ville. On indique ainsi que « depuis 2014, puis à nouveau en 2020, la maire de Paris a volontairement réduit le montant de ses frais de représentation en les fixant à 19 720 euros par an, soit un montant bien inférieur à celui alloué à d’autres responsables publics : 100 000 euros pour un secrétaire d’État et 150 000 euros pour un ministre. Les maires d’arrondissement disposent quant à eux d’un plafond de 11 092 euros ».
Ceci étant, les services de la maire de Paris rentrent plus dans les points concrets. Le port de vêtements de marques reconnues ou de haute couture ? « (Cela) s’inscrit dans cette logique de valorisation du savoir-faire français » car Anne Hidalgo « exerce une fonction de représentation nationale et internationale, notamment lors de réceptions de délégations étrangères, de personnalités de premier plan, ou d’événements majeurs comme les Jeux Olympiques et Paralympiques ».
Autre point abordé, celui d’un prétendu service d’épilation intégrale, qui on s’en doute, fait réagir. « Faux », réagissent les services d’Anne Hidalgo : « En 2020 lors des Jeux Olympiques de Tokyo à l’occasion desquels la Ville de Paris allait recevoir le drapeau olympique, la maire a eu recours, non à un service d’épilation intégrale contrairement à ce que colportent des fakes news, mais à un service de pressing au sein de son hôtel et à des services de coiffure. Aucun établissement n’était alors ouvert en raison de la pandémie et du strict confinement de la Ville de Tokyo ».
« La Ville déplore les attaques infondées visant à discréditer Anne Hidalgo »
Quant au soupçon né de l’achat de vêtements de tailles différentes, la réponse est apportée : « La taille des vêtements achetés peut varier selon les marques, la coupe et l’effet esthétique recherché ».
Rappelant que « ces frais sont strictement encadrés par le code de déontologie de la Ville de Paris », celle-ci « condamne fermement ces manipulations qui déforment les faits, nuisent au débat démocratique et cherchent à porter atteinte à l’image et à l’honneur de la maire de Paris. La Ville déplore les attaques infondées visant à discréditer Anne Hidalgo en diffusant des factures hors contexte et de manière mensongère. Il est regrettable que certaines associations, comme Transparence Citoyenne – financée par le milliardaire Edouard Stérin – instrumentalisent ces données à des fins politiques ».
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