RÉCIT – De plus en plus d’habitants fuient le Donbass, sans savoir où trouver refuge. Certains sont contraints de retourner vivre près du front.

Sur une bande de dix kilomètres le long de la ligne de front, les autorités ukrainiennes ont ordonné une évacuation obligatoire. Malgré tout, Halyna Kozoroh, 74 ans, avait choisi de rester dans sa maison de Myrnohrad, près de Pokrovsk, désormais presque encerclé par les forces russes. Depuis septembre 2023, elle vivait sans électricité, presque sans réseau ni eau courante. Il fallut une bombe planante, tombée en août dans la cour d’une voisine, soufflant son toit, pour arracher Halyna et son fils de 41 ans, handicapé, à cet enfer.

C’est à pied, des sacs attachés à leurs vélos, leur labrador en laisse, qu’ils se mirent en route. Durant sept jours, sous la menace des bombardements, ils parcoururent près de 26 kilomètres, traqués par le bourdonnement des drones. « La première nuit, nous avons dormi chez un voisin, puis des inconnus nous ont recueillis le long du chemin, parfois dans des maisons sans fenêtres, confie Halyna. Nous devons la vie à la générosité des gens, peut-être aussi à la grâce…

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Le Figaro

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