Par
Jessie Leclerc
Publié le
20 sept. 2025 à 17h40
Est-ce une bonne ou une mauvaise situation que d’ouvrir un hôtel sur Rouen (Seine-Maritime) ? L’été 2025 a été une saison test pour les nouveaux venus de l’hôtellerie. Quatre établissements sont fraîchement arrivés sur le marché. Le Hyatt, le Grand Hôtel de la Seine, le Novotel et l’Adagio, ont vécu leur premier baptême du feu. Alors, sont-ils contents de leur implantation dans la Ville aux Cent Clochers ? Bonne pioche ou pari risqué ? Leurs représentants témoignent.
Hyatt : première saison au-delà des attentes
Ouvert fin août 2024, le Hyatt, hôtel 4 étoiles situé route de Neufchâtel, a connu son premier été cette année. Et, avec un taux d’occupation de 75 à 80 % en juillet et de 80 à 85 % en août, il a été bon. « On a toujours été quasiment plein, surtout en août », avance Fanny, cheffe de réception.
La clientèle, à parts égales française et étrangère, a répondu présente pour des chambres entre 115 et 135 euros la nuit, en moyenne. Une performance solide dont se réjouit l’hôtel : « Les estimations ont même été dépassées. »
Grand Hôtel de la Seine : une transformation réussie ?
Sur le quai Gaston Boulet, le Grand Hôtel de la Seine, ex-Kyriad, vivait lui aussi sa première saison. Certes, il ne s’agit pas d’un nouvel établissement en tant que tel, mais tout de même d’un nouveau nom, d’une nouvelle entreprise et d’un nouveau fonctionnement.
Après une ouverture fin 2024, la clientèle tardait à se présenter. « On a eu peur en début d’année, ça a eu du mal à se lancer », confie Sébastien D’Oliveira, adjoint de direction. Mais l’été est venu balayer les doutes. « On a eu un bel enchaînement, un beau temps et des clients nombreux et satisfaits », détaille-t-il après cette saison mieux qu’espérée.
En juillet et août, les 84 chambres ont été occupées à 91 %. 4 489 clients, à 70 % étrangers, ont été accueillis et environ 7 000 nuitées ont été enregistrées pour un tarif moyen de 110 euros.
Le duo Novotel et Adagio, un emplacement stratégique
Les plus grands groupes aussi se réjouissent. Depuis mai 2024, un Novotel et un Adagio appart hôtel occupent l’ancienne CCI, quai de la Bourse. Dirigés conjointement, ils bénéficient d’un emplacement stratégique qui séduit particulièrement. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 87 % d’occupation sur juillet et août pour le Novotel, avec une nuitée autour de 145 euros, et 80 % pour l’Adagio avec une moyenne de 100 euros par jour.
Très, très bel été, je suis très satisfait. Et pour le coup on a vraiment touché les familles, notre cœur de cible.
Lionel Claudic
Directeur général Novotel et Adagio, Rouen
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Dans ces deux établissements, la fréquentation a été dopée par les grands événements : Le Tour de France et le Meeting International d’athlétisme de Sotteville-lès-Rouen, début juillet. « Le Tour de France, ça a été fulgurant, se félicite le directeur. Le Jour-J, il nous restait une vingtaine de chambres et toutes sont parties dans la journée ».
La piscine a également rencontré un vif succès et le restaurant a trouvé son équilibre, avec des clients qui privilégient le dîner, pour un ticket moyen d’environ 28 euros.
« On se positionne de façon correcte sur le marché. On a été surpris, c’est même au-dessus des prévisions. On a eu un gros pic le 15 août qui affichait quasiment complet », conclu Lionel Claudic.
D’où viennent les touristes ?
Rouen continue d’attirer des touristes l’été et ces derniers ont été nombreux à séjourner dans les nouveaux hôtels de la ville ces mois de juillet et d’août 2025.
Une clientèle principalement internationale. Les Néerlandais arrivent en tête, suivis des Allemands, des Anglais. Selon Lionel Claudic, « les pays du nord ressortent pas mal, car Rouen se situe sur la route pour descendre vers la côte atlantique. Ils y font une halte avant d’arriver sur leur lieu de vacances, se posent et visitent au passage. »
Le Hyatt cite aussi les Américains et le Grand Hôtel de la Seine insiste sur la présence des Japonais et des Italiens.
Rouen, un haut lieu du tourisme français ?
Cette saison, les clients de ces petits derniers de l’hôtellerie rouennaise ont été nombreux à chercher des lieux à visiter dans la ville. « Beaucoup ont parlé de la Cité Immersive Viking », affirme Lionel Claudic. Mais les incontournables Cathédrales, places du Vieux-Marché et historial Jeanne-d’Arc ne sont pas en reste.
Selon lui, « la France est un pays encore bien visité, on n’a pas de souci à se faire. Sur Rouen, beaucoup de travail est fourni. De belles actions sont menées par l’office de tourisme et c’est bien de valoriser notre ville ».
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