L’homme d’affaires français a également tancé la «pseudo-compétence universitaire qui fait largement débat» de l’économiste, qui «vise la destruction de l’économie libérale».

Bernard Arnault, PDG du numéro un mondial du luxe LVMH, a qualifié l’économiste Gabriel Zucman de «militant d’extrême gauche» dont l’idéologie «vise la destruction de l’économie libérale» dans une déclaration au Sunday Times publiée samedi 20 septembre.

«On ne comprend pas les positions de Monsieur Zucman si l’on oublie qu’il est d’abord un militant d’extrême gauche. À ce titre, il met au service de son idéologie (qui vise la destruction de l’économie libérale, la seule qui fonctionne pour le bien de tous) une pseudo-compétence universitaire qui elle-même fait largement débat», a déclaré l’homme d’affaires au sujet de l’économiste auteur d’une proposition de taxe sur les très hauts patrimoines.


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«Mettre à terre l’économie française»

Cette mesure consisterait à taxer à hauteur de 2% par an les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, ce qui concerne 1.800 foyers fiscaux. Si elle est critiquée, notamment au centre, à droite et dans le monde patronal, où l’on brandit la menace d’un effet délétère pour l’outil professionnel, elle est fortement soutenue par la gauche, qui y voit un levier pour davantage de justice fiscale. Bernard Arnault détient avec sa famille la septième fortune mondiale et la première française selon le magazine Forbes, qui estimait en septembre son patrimoine à 154 milliards de dollars.

Le PDG juge que Gabriel Zucman «présente la situation fiscale française de manière biaisée». «Car enfin, comment me mettre moi directement en cause alors que je suis certainement le tout premier contribuable à titre personnel et l’un des plus importants à travers les sociétés que je dirige», déclare-t-il. «Il ne s’agit ni d’un débat technique ni économique, mais bien d’une volonté clairement formulée de mettre à terre l’économie française», accuse-t-il encore.

«Je ne peux pas croire que les forces politiques françaises qui dirigent, ou ont par le passé dirigé le pays, puissent prêter la moindre crédibilité à cette offensive mortelle pour notre économie», ajoute Bernard Arnault. En 2024, le groupe de luxe LVMH qui possède plus de 75 marques dont Louis Vuitton, Dior, Moët et Hennessy ou encore Chaumet, a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 84 milliards d’euros et un bénéfice de 12,55 milliards d’euros.