Les policiers ont fait «au moins trois fois» usage de leur pistolet à impulsion électrique pour tenter, en vain, de maîtriser le quinquagénaire qui tenait des propos incohérents tout en fonçant sur eux.

Un homme de 58 ans, qui s’était retranché chez lui en Seine-et-Marne, a été tué vendredi soir par la police dont il avait menacé les agents avec un hachoir, a indiqué le 20 septembre à l’AFP le procureur de Fontainebleau.

En début de soirée, des habitants de Souppes-sur-Loing (Seine-et-Marne) ont sollicité la police, inquiétés par le comportement de leur voisin, qui «depuis sa fenêtre proférait des menaces de mort sur une personne qui aurait été à l’intérieur avec lui», a expliqué le procureur Arnaud Faugère.


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Propos incohérents

Selon lui, de «nombreux effectifs» de police ont été mobilisés et «sont rentrés sérieusement protégés en une colonne par l’avant du logement et une seconde à l’arrière». À l’intérieur du pavillon, les policiers se sont retrouvés face «à un homme extrêmement agité, brandissant un hachoir à la main,»  a-t-il ajouté. Ils ont fait «au moins trois fois» usage de leur pistolet à impulsion électrique pour tenter, en vain, de maitriser le quinquagénaire qui tenait des propos incohérents tout en fonçant sur eux, selon les explications du procureur et d’une source proche du dossier.

Un policier a alors tiré une fois avec un fusil d’assaut, touchant mortellement l’homme au niveau de la tête, a indiqué le magistrat qui précise que personne d’autre ne se trouvait dans le logement. Des analyses toxicologiques sont en cours pour déterminer si la victime, sans antécédent judiciaire et au parcours de vie encore inconnu, se trouvait sous l’emprise de drogues ou d’alcool au moment des faits.

Deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Fontainebleau: la première pour violence volontaire avec arme sur personne dépositaire de l’autorité publique (PDAP) et l’autre pour meurtre par PDAP, confiée conjointement à la police judiciaire et l’IGPN, la police des polices. Le policer auteur du tir mortel a été placé en garde à vue à l’hôpital, en état de choc psychologique, a indiqué Arnaud Faugère. «L’idée est de savoir s’il a bien agi en situation de légitime défense,» a souligné le procureur.