Écharpe tricolore en travers de la poitrine, Hendrik Davi s’avance devant le guichet des Baumettes. Comme tout parlementaire, l’élu (ex-LFI) dispose d’une prérogative peu connue : le droit de visiter inopinément des lieux de privation de liberté. Ce jeudi 18 septembre, entre une matinée de manifestation et le trajet d’école de ses enfants, il a décidé d’en faire usage. Objectif : contrôler les unités de soin de la prison historique marseillaise, mais aussi le quartier des arrivants.

Celui-là même où Robin Cotta, 22 ans, a trouvé la mort le 9 octobre 2024, égorgé par son co-détenu. « Nous avons rencontré sa famille cet été, nous voulons comprendre ce qui a mené à ce drame terrible », glisse l’élu, avant de se faire ouvrir la porte.

Direction, donc, le « QAE ». Son nom officiel, quartier d’accueil et d’évaluation, dit tout de sa vocation. Passage obligatoire pour tous les détenus incarcérés ou transférés avant leur affectation en bâtiment d’habitation, il compte officiellement une soixantaine de places… mais 127 détenus y résident en ce 18 septembre, dont 25 dorment sur des matelas posés au sol. Un taux de suroccupation de 208%, précise le sous-directeur de l’établissement. Le séjour théo…