Tombeur de son premier membre du top 20 samedi à Hangzhou, le Français a savouré auprès de l’AFP sa victoire (6-4, 7-6) contre le Russe.
Vous venez de battre à 24 ans un des vingt meilleurs mondiaux. Était-ce le meilleur match de votre carrière ?
Valentin Royer : Je pense qu’aujourd’hui (samedi, NDLR), j’ai dû jouer presque le meilleur tennis de ma vie. C’est un match qui est de très bonne qualité, mais il y a encore pas mal de choses à améliorer, notamment au retour, un peu dans le déplacement aussi. Je n’ai pas mis que des coups gagnants sur les lignes avec les yeux fermés !
Vous sembliez intouchable dans le tie-break du deuxième set. Comment l’avez-vous géré ?
Je n’ai rien fait d’exceptionnel dans le tie-break (…) j’ai juste joué mon jeu. Et puis j’ai pas mal servi. C’est vrai qu’avant j’avais un peu tendance, dès qu’il y avait un tie-break, à stresser et à ne pas appliquer le plan de jeu correctement. Là, c’est le travail avec mon préparateur mental qui a payé (…) pour rester au contact, garder la pression, garder le plan de jeu en tête, et surtout garder de l’engagement. Je suis super content d’avoir gagné.
Première victoire en Grand Chelem, premier quart de finale sur le circuit principal… Vous semblez avoir franchi un cap en 2025. Comment l’expliquez-vous ?
C’est tout le travail accumulé, c’est une addition de choses. Quand on a vu Térence Atmane (atteindre les demi-finales) à Cincinnati, moi je n’étais pas surpris, c’est quelqu’un qui bosse beaucoup. Aujourd’hui, je pense que tout le travail accumulé, les heures de (travail sur les) services, les heures de retours, les heures de déplacements, les heures effectuées aussi sur le mental, à parler, à avoir des doutes, des questionnements (…) mises bout à bout, aujourd’hui ça a payé. Cela prouve qu’il n’y a pas de mystère, il n’y a que le travail qui paie.
Vous affronterez dimanche en quarts de finale l’Américain Learner Tien (54e). Comment allez-vous préparer ce match ?
Je vais me préparer de la même manière que contre Rublev, ça va être exactement la même approche. C’est pas mal parce que je n’ai pas le temps de gamberger, c’est déjà demain. Là je vais aller dîner, je vais aller me coucher, et puis demain est un autre jour. J’aurai le temps de gamberger un peu après le tournoi, de faire un peu le bilan de ce qui s’est passé, mais pour l’instant je n’ai pas trop le temps d’y penser (…) Je n’ai encore rien fait dans le tennis, je n’ai pas gagné de titre, pas gagné de Grand Chelem, j’ai 24 ans, je suis 88e mondial… Je n’ai encore rien fait, donc j’essaie d’être le plus humble possible (…) et de travailler avec mon équipe pour faire le mieux possible tous les jours.
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