Monté en haut de la tour du château de Rochetaillée, Gaspard Goix, alias Soon l’ordinaire, constate un vent fort, soufflant entre 50 et 60 km/h. « C’est un peu la limite », glisse-t-il. Mais pas question pour lui d’abandonner.
Son équipement se résume à une table prolongée d’une planche de bois sur les remparts, sur laquelle se placeront deux chaises, l’une en équilibre sur l’autre. Soon l’ordinaire se lance en silence.
Les pieds dans le vide et les mains en l’air. En contrebas, sur le parking, une foule est tenue en haleine. Les bourrasques sont vives, mais Soon l’ordinaire tient bon. « C’est une vraie expérience, une manière d’approcher la mort, le danger et de mieux vivre avec », confie Soon l’ordinaire.
Toujours passionné par la gymnastique et l’acrobatie mais avec une enfance compliquée, Gaspard Goix vit aujourd’hui en s’adonnant à ce qu’il aime : « C’est une résurrection ».
Ce n’est pas la première fois que Gaspard Goix défie les précipices. Ses spécialités : l’équilibre à deux chaises, qu’il a notamment réalisé récemment au barrage du Gouffre d’Enfer, et le drapeau humain.
« Ça demande beaucoup d’entraînement psychologique et physique », assure l’artiste. Après une réunion technique, la commune de Rochetaillée lui avait donné le feu vert pour cette performance à risque.