On appelle ça « La Relève ». Un programme de détection qui consiste à trouver les athlètes paralympiques qui porteront demain le maillot de l’équipe de France. Depuis sa création, douze sportifs détectés ont déjà pu vivre l’expérience des Jeux Paralympiques, deux d’entre eux ont été médaillés et de nombreux autres ont intégré les équipes nationales et ont disputé leurs premières compétitions internationales.
Cette année pour la sixième édition, le Comité paralympique et sportif français a sélectionné 28 personnes sur 250 candidatures. Esprit sport était à leur côté, à l’INSEP, l’Institut National du Sport de l’Expertise et de la Performance qui est situé dans le douzième arrondissement de Paris. Premier épisode de notre série consacrée à cette » Relève « , avec Charlène Maurot, Cécile Addou et Tony Favino. Ils ont tous les trois décidés de se lancer dans une carrière de sportif paralympique.
Charlène : » C’est le cyclisme qui me fait rêver «
Charlène Maurot, 34 ans, vient de Thonon-les-Bains : » Je suis née avec un pied bot (NDLR : C’est une déformation congénitale très fréquente qui touche une à deux naissances sur 1 000 en France) qui a été opéré, donc là, c’est plutôt une perte musculaire dans la jambe gauche et puis c’est un peu de raideur dans la cheville. J’aime beaucoup le sport mais plutôt en loisir. On va dire que c’est plutôt le cyclisme qui me fait rêver. On n’a pas trop de pression car on a bien été mis à l’aise par le Comité, on est plutôt là pour découvrir «
Charlène, 34 ans, née avec un pied bot, est fan de sport. © Radio France – Guillaume Battin Tony : » J’aimerais bien essayer de faire de la compétition et d’aller au plus haut «
Tony Favino, 25 ans, vient de Marseille : » J’ai eu un accident de la route en 2019, accident de la voie publique qui m’a causé une tétraplégie incomplète. Moi je pratique déjà le para-hockey et le ski. J’aimerais bien essayer de faire de la compétition et d’aller au plus haut donc pourquoi ne pas faire des stages avec l’équipe de France pour aller aux Jeux Paralympiques «
Tony Favino, à l’INSEP il y a quelques jours © Radio France – Guillaume Battin Cécile : » Je ne suis pas fermée à la natation, au vélo et au badminton «
» Cécile Addou, bientôt 38 ans, est originaire de l’Hérault (photo de une) : » Moi j’ai été opérée d’un sarcome sur le bassin qui m’a rendue en partie invalide (NDLR : Les sarcomes se définissent comme des tumeurs touchant les tissus de soutien. Il existe différents types de sarcomes, suivant leur localisation et leur type de structure). C’est un peu une revanche sur la vie. J’étais auparavant volleyeuse. Je vais maintenant essayer de trouver un sport adapté. Il existe le volley-assis mais je ne suis pas fermée à d’autres sports comme la natation, le vélo et pourquoi pas le badminton « .