La représentation des corps est importante dans le monde du showbusiness, qui s’est trop longtemps contenté de montrer les mêmes types de physiques : blancs, minces, musclés et normés. De plus en plus d’actrices se challengent pour changer les choses, comme cela a été le cas pour Nicola Coughlan dans « La Chronique des Bridgerton ». Et comme va le faire Glenn Close dans son nouveau film « The Summer Book », prévu dans les salles obscures dans les mois à venir.

Glenn Close, à nu à l’écran

« The Summer Book » raconte l’histoire d’une jeune fille et de sa grand-mère qui passent l’été sur une petite île vierge du golfe de Finlande. Et pour les besoins du long-métrage, Glenn Close s’est intégralement déshabillée devant la caméra. « C’était mon idée », a-t-elle confié à l’occasion du AARP’s Movies for Grownups.

« Je pense que c’est quelque chose que mon personnage aurait fait, se mettre nue lorsqu’il n’y avait personne autour d’elle. En Finlande, les gens sont beaucoup plus habitués à la nudité que nous le sommes », a-t-elle affirmé. Et la scène en question lui a fait beaucoup de bien : « Je ne voulais plus remettre mes vêtements, c’était tellement agréable », a-t-elle confié.

Une perception particulière de l’âge

Aujourd’hui âgée de 78 ans, Glenn Close a bien conscience d’être l’une des rares actrices de son âge à avoir encore autant de succès dans le monde du showbusiness. En 2022, dans les colonnes du magazine américain Glamour, elle s’était confiée avec franchise sur son rapport à l’âge.

« J’ai toujours eu l’impression que mon corps n’était pas vraiment ce que je suis. Si vous voulez, nous avons cette « maison » dont nous prenons soin toute notre vie et ce n’est pas qui vous êtes », avait-elle affirmé. « Cela m’a fait réfléchir parce que j’ai 75 ans et j’ai l’impression de regarder le monde avec l’énergie d’une personne de 20 ans. Et c’est qui je suis. »

Malgré tout, l’actrice a conscience que son corps vieillit, et elle fait tout ce qu’elle peut pour l’accepter. « J’essaie d’en arriver au point où j’apprécie simplement ma peau froissée. Y a-t-il de la beauté là-dedans ? J’essaie de penser que cela ressemble peut-être au sable après la marée basse », expliquait-elle de manière très poétique.

D’autant qu’elle estime que le vieillissement des femmes est particulièrement stigmatisé. « Nous sommes tellement soumis à un lavage de cerveau en ce qui concerne la peau. Surtout la peau des femmes (…) En réalité, c’est fascinant pour moi, car à mesure que notre « maison » vieillit, nous devrions devenir de plus en plus intéressants et intéressés. Et pourtant, vous avez cette façade que les gens voient. » Aussi, elle ne compte pas arrêter de se montrer.