Un drapeau breton sur le canapé. « Demat » (1). Fañch-Emmanuel Gueno et Angélique Le Doridour sont bien du coin. Salariés de l’association nantaise Kentelioù an Noz (KanN), traduit cours du soir, ils ouvrent cette année les leçons de langue bretonne au bassin nazairien. « C’est plus qu’un cours, c’est notre culture », revendique la coordinatrice.

Créée à la rentrée scolaire 1985-1986, l’association célèbre cette année ses 40 ans. Comme cadeau, ils étendent leur zone d’apprentissage – jusque-là dans l’agglomération de Nantes – à cinq nouvelles villes : Saint-Nazaire, Trignac, Donges, Montoir-de-Bretagne et Saint-Brevin-les-Pins. « Mais on ouvre aussi des cours en visio », se réjouit, Fañch-Emmanuel, qui commencera à enseigner le brezhoneg cette année.

« Une demande croissante des Nazairiens »

« L’implantation ici répond à la demande croissante des Nazairiens », indique Angélique. Onze cours sont disponibles les soirs de semaine, neuf en présentiel et deux en visio. L’âge minimal est de 18 ans. « Mais on peut également accepter un élève plus jeune s’il est très motivé, nuance la Nantaise de 34 ans. L’objectif est d’avoir des gens qui ont envie d’apprendre. »

À Saint-Nazaire, les cours seront donnés dans l’école primaire Léon-Gambetta. Une quinzaine de places sont accessibles. Hebdomadaires, les leçons dureront 1 h 30 et débuteront ce lundi 22 septembre. « Sans oublier que le premier est gratuit », relève Fañch-Emmanuel.

«   On sait qu’il y a une baisse du nombre de pratiquants, mais il y a une jeunesse qui réapprend à parler le breton, contraste Angélique. Il est important qu’on aille dans ce sens pour que les langues régionales retrouvent leurs couleurs.  » À savoir le blanc et le noir, ou plutôt le Gwenn ha du (2).

Les informations sont à trouver sur le site internet de l’association.

(1) Bonjour

(2) « Noir et blanc », le nom du drapeau breton