• Michel Barnier est candidat à la députation dans la 2ᵉ circonscription de Paris.
  • L’élection législative partielle a lieu ce dimanche.
  • Débarrassé de Rachida Dati, l’ancien Premier ministre part favori face à la socialiste Frédérique Bredin.

Dans cette circonscription huppée, à cheval sur les 5ᵉ, 6ᵉ et 7ᵉ arrondissements de Paris, l’élection du député macroniste Jean Laussucq avait été invalidée en juillet par le Conseil constitutionnel pour irrégularités dans ses comptes de campagne. Ce dimanche 21 septembre, les électeurs sont appelés à élire son successeur, et ce premier tour opposera l’ex-Premier ministre éphémère Michel Barnier à la socialiste Frédérique Bredin.

Le candidat LR fait bien sûr figure de favori dans ce territoire acquis à la droite. Surtout qu’il est débarrassé de la ministre démissionnaire de la Culture et maire du 7ᵉ arrondissement de Paris Rachida Dati. La campagne de Michel Barnier avait mal débuté lorsque cette dernière avait menacé de se présenter face à lui, le soupçonnant de servir de « plan B » pour les municipales au cas où sa course à l’Hôtel de ville serait entravée par son agenda judiciaire. Elle avait finalement renoncé après avoir obtenu du patron des LR Bruno Retailleau l’investiture des Républicains pour la mairie de Paris, évitant un duel fratricide.

Le Savoyard, qui vit à Paris depuis plus de dix ans et nourrit quelque ambition présidentielle, s’est réjoui de « remonter sur le pont, pour pouvoir dire ‘je suis élu’, et ne plus seulement être présenté comme l’ancien Premier ministre » d’Emmanuel Macron renversé en décembre au bout de seulement trois mois à Matignon.

17 candidats en lice

Parmi les 17 candidats en lice, Michel Barnier affrontera principalement la socialiste Frédérique Bredin, 68 ans, une ancienne ministre de François Mitterrand, seule candidate de gauche dans ce secteur réputé imperdable pour la droite. Devant ses soutiens, elle s’est dite « parfaitement consciente de la difficulté de l’exercice » dans l’ex-circonscription de François Fillon. Qui plus est dans des délais « scandaleusement courts » pour mener campagne, déplore la candidate qui a demandé en vain le report du scrutin.

L’ancienne maire de Fécamp, qui a grandi dans le 6e arrondissement, espère malgré tout mettre Michel Barnier en ballottage au second tour (le 28 septembre) au regard des résultats des législatives de 2024 : la socialiste Marine Rosset, sa suppléante, avait alors créé la surprise en arrivant en tête du premier tour, sous la bannière du NFP. Unie à nouveau pour ce scrutin, la gauche pense que les « manœuvres » du camp adverse repousseront une partie de l’électorat du centre droit.

Lire aussi

Michel Barnier fait taire les rumeurs et assure n’avoir « aucune ambition municipale » à Paris en 2026

L’enjeu pour le candidat LR est aussi de fédérer la droite dans la circonscription parisienne, où le RN a investi Thierry Mariani, et Reconquête Hilaire Bouyé, président du mouvement de jeunesse du parti d’Eric Zemmour.

J.F. avec AFP